Le gouvernement britannique, confronté à une hausse des contaminations au Covid-19, a indiqué mardi 19 octobre « surveiller de très près » un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni, sans qu’il soit établi en l’état s’il est plus contagieux.
Ce variant AY4.2 est un sous-variant du très contagieux Delta apparu initialement en Inde et qui avait provoqué une reprise de l’épidémie en fin de printemps et début d’été.
« Nous surveillons de très près » cette nouvelle forme « et nous n’hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaire », a déclaré un porte-parole de Downing Street.
Cependant, « rien ne permet de penser qu’elle se propage plus facilement », a-t-il tenté de rassurer.
Cependant, des chercheurs de l’institut Sanger à Cambridge et de l’University College de Londres affirment que le nouveau variant est de 10 à 15% plus contagieux que son prédécesseur et craignent ainsi qu’il puisse devenir le plus transmissible depuis le début de l’épidémie, relate le Financial Times.
L’émergence de ce nouveau variant malgré la très forte contagiosité du Delta ayant tendance à écarter les nouvelles souches fait craindre une transmissibilité encore plus forte. Elle survient alors que le Royaume-Uni, qui déplore près de 139.000 morts du Covid-19, se trouve confronté à un nombre croissant de cas positifs, dépassant désormais 40.000 chaque jour, soit un taux d’incidence bien plus élevé que dans le reste de l’Europe.
Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne pour l’instant surtout les adolescents et jeunes adultes, à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l’immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à la levée en juillet en Angleterre de l’essentiel des restrictions comme le masque en intérieur.
Le nouveau variant AY4.2 est quasi-inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux États-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu.
Des travaux sont en cours pour tester sa résistance aux vaccins.
Source: Avec Sputnik