L’Iran est prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire à Vienne en novembre, a annoncé le vice-ministre iranien chargé du dossier. Ali Bagheri a rencontré, mercredi 27 octobre, à Bruxelles le négociateur européen Enrique Mora.
«J’ai eu une conversation sérieuse et constructive avec Enrique Mora sur les éléments essentiels d’une négociation réussie», soulignant que « le blocus injuste contre le peuple iranien était au centre de ces pourparlers. Nous sommes convenus d’entamer les négociations avant la fin du mois de novembre. La date exacte sera annoncée la semaine prochaine», a-t-il déclaré dans un message posté sur son compte Twitter.
Il a en outre qualifié «d’hypocrite la nouvelle rapportée par Reuters concernant la reprise des négociations avec le groupe « 5+1 », précisant que les négociations le seront avec le groupe « 4+1 » et non pas avec Washington et ce, via le coordinateur européen. Le terrain n’est pas actuellement propice au retour des Américains à la table des négociations».
«Il n’y a rien à annoncer pour l’instant» de notre côté, a-t-on indiqué de source européenne après la rencontre.
Les Iraniens avaient demandé à rencontrer Enrique Mora pour «discuter des questions restées en suspens» après leurs entretiens avec le négociateur européen le 14 octobre à Téhéran.
«Ils veulent des clarifications sur le texte qui est sur la table (à Vienne) et des contacts bilatéraux avec certains des pays signataires», avait confié la semaine dernière un responsable européen.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, coordinateur des négociations sur l’accord nucléaire conclu en 2015 avec l’Iran, connu par son acronyme anglais JCPOA, doit consulter les autres signataires et les États-Unis, prêts à revenir dans cet accord dénoncé en 2018 par Donald Trump, avant d’arrêter une date pour la reprise des négociations à Vienne.
Le département d’État américain s’est aussi montré prudent, renvoyant à l’Union européenne, qui coordonne l’accord de 2015 censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, ainsi que les efforts actuels pour le relancer.
L’accord conclu entre l’Iran d’une part et les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne de l’autre, offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales qui affectent son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l’ONU.
Sources: AlMayadeen + AFP