‘Israël’ ne lésine pas sur les moyens pour se débarrasser des Palestiniens en toute impunité.
Gâchette facile, négligence médicale, sévices dans les prisons… pas un jour ne passe sans qu’un Palestinien ne succombe.
Emprisonné depuis 2008, le détenu Sami al-Amour est décédé à l’âge de 39 ans ce jeudi 18 novembre, élevant à 227 le nombre des détenus martyrs selon le Bureau médiatique des détenus (BMD). Il fait partie des 72 d’entre eux qui ont succombé pour négligence médicale. Ce que les Palestiniens appellent « la mort lente », ou « la mort en blouse blanche »
« Originaire de Der al-Balah, dans la bande de Gaza et condamné à 19 années de prison, il avait des problèmes cardiaques et les autorités pénitencières de l’occupation ont exercé sur lui une négligence médicale préméditée », a accusé le BMD.
Atteint d’une anomalie cardiaque depuis sa naissance, elles l’ont traité aux analgésiques pendant de longues années, au fur et à mesure que son état de santé se détériorait, assure son frère Ahmad pour l’agence al-Qods. Et elles ne l’ont hospitalisé que lorsque son état est devenu incurable et ce, trois jours avant son décès. Il a subi deux opérations de suite qui se sont avérées inutiles.
Il avait passé 14 heures sur le checkpoint israélien lors de son transfert de la prison de Nafhat dans le Néguev , vers celle d’Ashkelon, jusqu’à l’hôpital israélien Soroka à Bir al-Sabea (Beersheba) en Palestine occupée.
« Sami a vécu avec moi pendant 25 ans. Il n’avait rien. Ils ont dit que ses artères étaient bouchées et après ils ont dit que c’était une maladie congénitale. Je leur ai dit qu’il a vécu avec moi de longues années et il ne souffrait de rien. C’est l’occupation qui assume la responsabilité de sa mort si elle l’avait bien soigné ceci n’aurait pas eu lieu », a dit son père.
Et de poursuivre : « il a passé sa vie en prison. A Nafhat, à Sabaa, a Rouh, après ils l’ont arrêté en 2008 et l’ont condamné à 19 ans de prison ».
Selon son frère Ahmad, pendant les 14 années de sa séquestration, il était interdit aux membres de sa famille de lui rendre visite à l’exception de ses parents. Mais ils n’ont été autorisés à le voir que trois fois seulement durant cette durée.
« J’espérais qu’il soit libéré dans la transaction en cours. Je ne l’ai pas vu de son vivant, j’espère le voir mort », a dit sa mère en pleurant.
Rien n’est moins sûr.
Selon l’organisme des Affaires de détenus, son corps pourrait rester confisqué pendant les quatre autres années restantes de sa condamnation.
C’est le cas des cadavres de 7 autres prisonniers palestiniens décédés.
Au début du mois de septembre, le détenu Hussein Massalmeh avait succombé à une leucémie qu’il a contractée en prison et n’a été hospitalisé qu’après avoir atteint un stade critique. Il avait été libéré quelques mois avant son décès.
Sur les 4650 détenus dans les prisons israéliennes, 500 femmes et hommes sont atteints de maladies chroniques dont 15 cancers.
Source: Divers