Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé lundi 6 décembre l’octroi d’une aide de 100 millions de dollars à l’Autorité palestinienne, à l’occasion d’une visite à Alger de son président Mahmoud Abbas.
« En application des résolutions pertinentes de la Ligue arabe, l’État algérien a décidé d’offrir [à M. Abbas, ndlr] ce chèque portant sur une contribution financière de l’Algérie de l’ordre de 100 millions de dollars», a déclaré M. Tebboune lors d’une conférence de presse conjointe avec le dirigeant palestinien.
Il est egalement question de 300 bourses qui ont été offertes a des etudiants palestiniens pour faire leurs etudes dans les universites algeriennes.
Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le Dr Riadh Sidaoui, politologue et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps) de Genève.
Pour lui, « l’invitation prochaine des factions palestiniennes à Alger dans le but d’unifier leurs positions et leurs actions dans la lutte pour la création d’un État indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, est un message clair en direction de l’État hébreu: toute atteinte à la sécurité nationale algérienne à partir du sol marocain appellerait une réponse ferme, adaptée et de même nature. Mais ce n’est pas tout. L’Algérie est également à la tête d’un front qui veut la réintégration de la Syrie dans la Ligue des États arabes à l’occasion de son prochain sommet qui se tiendra à Alger ».
M. Tebboune a en outre indiqué que l’Algérie souhaitait placer la cause palestinienne au cœur du sommet arabe qu’elle doit accueillir en mars prochain.
Favoriser une réconciliation entre Fatah et Hamas.
Il a par ailleurs annoncé, selon les médias algériens, que son pays envisageait d’accueillir « prochainement » une conférence regroupant « toutes les factions palestiniennes », une initiative destinée à favoriser une réconciliation entre le Fatah, le parti de M. Abbas, et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
La visite de M. Abbas en Algérie intervient moins de deux semaines après celle du ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc, concrétisée par un accord de coopération sécuritaire avec le royaume chérifien, qui a suscité l’ire des Algériens et des Palestiniens.
L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, avait estimé qu’elle était « visée » par la visite du ministre israélien.
Source: Sputnik