L’ennemi sioniste a annoncé que le détenu palestinien Samer béni Oda a pris la fuite d’un hôpital israélien à Ofoula au cœur des territoires occupés en 1948.
Selon le journal israélien Yediot Aharonot, Béni Oda (32 ans) a réussi à s’évader au moment où des soldats l’accompagnaient pour subir des tests médicaux.
Des sources locales ont rapporté que le détenu en question est originaire du village Tammoune à l’ouest de la ville Toubas. Il est connu pour Samer Samara, et a été détenu par l’armée sioniste un jour avant sa fuite.
La fuite de Samer Béni Oda n’est pas la première de son genre dans l’histoire des détenus palestiniens. Mais elle est, selon des observateurs, l’une des rares fuites réussies d’un hôpital au cours de l’examen médical.
Aperçu historique
Dans les dernières décennies, une série de fuite de détenus palestiniens, individuelle ou collective, a été couronnée par le succès.
L’expert dans les affaires de détenus, Amine Abou Wardeh, rappelle que la première fuite des prisons israéliennes a eu lieu en 1958 de la prison Shatta. A cette époque, près de 190 prisonniers parmi les combattants de la révolution palestinienne se sont soulevés et ont emprisonné un certain nombre de geôliers. 77 détenus ont réussi à prendre la fuite.
Les fuites individuelles ou collectives se sont ensuite succédé. Une autre tentative de fuite a été enregistrée en 1958 de la prison de Damoune. Le détenu libéré Khaled Assakra el-Azrak avait tenté de s’évader avec Khaled Barghouth, Mokhless Belgare, et Fahim Hamamra.
Le plan de fuite consistait à couvrir Barghouth et Hamamra pendant leur fuite d’un soldat posté en haut de la tour de contrôle. Mais le plan a échoué lorsqu’une patrouille est arrivée sur place et les a mis à découvert. Les deux détenus avaient déjà traversé une distance de 200 mètres.
Abou Wardeh souligne que la tentative de fuite collective la plus connue fut de celle de Shatta dans le Jourdain, en 1998.
140 détenus palestiniens, appartenant à plusieurs factions palestiniennes, et condamnés à de lourdes peines, ont pris la fuite.
Au sujet de cet événement, le détenu libéré Abdel Hakim Hanini rapporte que les prisonniers avaient choisi la prison Shatta vu son site géographique distingué dans le Jourdain, et sa proximité de certains villages du nord de la Cisjordanie occupée.
A cette époque, quatre jeunes palestiniens ont fui la prison Kfar Youna, après avoir creusé un tunnel dans leur cellule. Deux détenus ont réussi à s’évader alors que les deux autres ont préféré rester puisqu’ils étaient sur le point de purger toute leur peine.
Par ailleurs, dans la prison d’Ashelon, les détenus palestiniens ont eu recours à des moyens imprévus pour s’enfuir. Trois détenus avaient fait un creux dans le deuxième étage de la salle des visites, et ont fui avec leurs parents en tenue de femmes!
D’après Abou Wardeh, des détenus du Jihad Islamique ont effectué une tentative de fuite collective en 1987. Six détenus se sont évadés de la prison centrale de Gaza après avoir coupé les barreaux du deuxième étage de la prison. Ils sont ensuite tous tombés en martyre dans une confrontation armée.
La reprise des tentatives de fuite a poussé les autorités pénitentiaires à multiplier ses mesures de précaution, exploitant les cas de fuite pour réprimer les détenus et leur imposer des sanctions supplémentaires.
A la mi-2014, des sources israéliennes ont révélé la découverte d’un tunnel creusé par des détenus dans la prison Shatta dans une toilette. Un tunnel long de 4 mètres, creusé selon l’Entité sioniste, par des détenus du jihad islamique condamnés à perpétuité. Après cette découverte, l’ennemi a réparti les détenus de ce département, au nombre de 120, sur plusieurs autres prisons.
Traduit du site al-Akhbar
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