Après de multiples tentatives, la police d’occupation israélienne a détruit tôt, ce mercredi 19 janvier, la maison d’une famille palestinienne dans le quartier sensible de Cheikh Jarrah, à l’Est d’AlQods occupée.
Des policiers israéliens se sont rendus avant l’aurore au domicile de la famille Salhiya, menacée d’expulsion depuis 2017 et sujet d’une campagne de soutien dans les Territoires palestiniens et à l’étranger.
Peu après cette incursion, les soldats d’occupation ont arrêté plus de 20 membres de la famille Salhiya et des sympathisants puis démoli la maison familiale.
Les autorités d’occupation avaient coupé l’électricité de la maison lors de leur incursion et commencé à tirer des gaz lacrymogènes sur la famille retranchée dans la maison.
#شاهد| قوات الاحتلال تهدم منزل محمود صالحية بالكامل في حي الشيخ جراح بالقدس المحتلة.#انقذوا_حي_الشيخ_جراح#SaveSheikhJarrah pic.twitter.com/yR51ZiPHQn
— وكالة شهاب للأنباء (@ShehabAgency) January 19, 2022
Des sources locales ont indiqué que « les soldats d’occupation ont pris d’assaut la maison et battu les citoyens qui y étaient présents. Ils ont également interdit aux ambulances d’avoir accès au quartier malgré la présence de blessés », a rapporté la télévision libanaise AlMayadeen.
Le propriétaire de la maison, Mahmoud Salhiya, avait menacé la veille de s’immoler par le feu en cas d’expulsion.
La police et la municipalité israélienne d’AlQods occupée ont déclaré dans un communiqué conjoint que « des délégués se sont rendus au domicile de Mahmoud Salhiya à l’aube pour mettre en œuvre un ordre d’expulsion après avoir attribué le terrain à des Juifs ».
Le tribunal israélien avait ordonné, l’année dernière, à la famille Salhiya de quitter le terrain sur lequel est construit leur maison, sous prétexte de vouloir bâtir une école, qui comprend 18 chambres et 6 jardins d’enfants, mais la famille avait rejeté cette décision.
Dans la partie orientale d’AlQods occupée, des centaines de familles palestiniennes présentes depuis des décennies sont confrontées à des ordres d’expulsion. En mai, des manifestations de soutien à des familles de Cheikh Jarrah avaient ainsi dégénéré en heurts avec des colons et la police d’occupation.
210 000 colons israéliens sont implantés aujourd’hui à l’Est d’AlQods aux côtés de plus de 300 000 Palestiniens. Ils y vivent dans des colonies illégales au regard du droit international.