Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a averti vendredi que le monde était au bord d’une nouvelle forme de confrontation modérée qui s’avérerait pire que la Guerre froide.
Il a tenu ces propos lors d’une conférence de presse à l’issue de son allocution prononcée lors de la séance de l’Assemblée générale consacrée à son rapport sur l’activité de l’organisation, à New York.
Interrogé sur la question de savoir si le monde était au bord d’une « Seconde Guerre froide », M. Guterres a répondu : « Pas au bord, mais on assiste à une nouvelle forme ».
« Je ne l’appellerais pas guerre froide. Je ne l’appellerais pas guerre chaude. Je l’appellerais plutôt une nouvelle forme de confrontation modérée », a-t-il dit.
La Guerre froide avait un certain nombre de règles. Elle s’est produite entre deux blocs structurés. Chaque bloc avait sa propre alliance militaire. Il existait des règles claires et des mécanismes clairs de prévention de conflit, a noté Antonio Guterres.
Pendant la Guerre froide, il y avait un certain niveau de prévisibilité, mais « ce que nous avons aujourd’hui est beaucoup plus chaotique, beaucoup moins prévisible. Nous n’avons aucun outil pour faire face à cette crise. Et, de fait, nous vivons dans une situation dangereuse », a averti le chef de l’ONU.