L’Iran a condamné les massacres perpétrés au Yémen demandant à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis d’œuvrer de concert d’une manière constructive et diplomatique pour mettre fin à l’embargo et faire cesser la guerre.
« Regarder l’effusion de sang au Yémen depuis plus de 6 ans est intolérable », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian le lundi 24 janvier, estimant qu' »aucun pays de la région ne considère la guerre comme une solution à cette crise ».
« Nous considérons l’expansion du cercle de la guerre comme un sujet inquiétant », a-t-il soutenu.
Qualifiant ce qui se passe entre le Yémen et certains de ses voisins comme « une affaire yéménite », il a rappelé la proposition de quatre points que son pays a suggérée pour sa résolution.
Selon lui, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis devraient traiter de manière constructive et diplomatique cette question afin de mettre fin au siège du Yémen, à la guerre et de mettre au point un cessez-le-feu, et d’entamer un dialogue inter yéménite ».
« Continuer dans la situation actuelle n’est dans l’intérêt d’aucun des pays impliqués dans cette crise, ni dans celui de la région », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a qualifié de « tragédie humaine », ce qui se passe au Yémen, insistant sur « la nécessité de parvenir à une solution rapide ».
« La responsabilité de la guerre en incombe à ceux qui financent l’agression », a-t-il assuré, accusant « la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les États-Unis d’avoir un lien direct avec les massacres », perpétrés dans ce pays.
Khatibzadeh a souligné que « l’Iran se tient toujours aux côtés du peuple yéménite afin que les peuples du monde puissent entendre sa voix ».
Et de conclure : « Nous renouvelons notre volonté de fournir l’aide nécessaire pour avancer vers une solution politique au Yémen, et nous avons toujours essayé d’aider le peuple yéménite dans le processus de dialogue inter yéménite ».