L’ancien chef de l’armée d’occupation israélienne, Gadi Eisenkot, a fustigé la décision des États-Unis en 2018 de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien, la qualifiant « d’erreur stratégique » dans une interview publiée jeudi 27 janvier dans le quotidien israélien Maariv, rapporte i24.
Selon Eisenkot, les hauts responsables de la sécurité israélienne ont été tenus dans l’ignorance avant la décision du président américain de l’époque, Donald Trump, de se retirer de l’accord de 2015, qui limitait le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions.
Gadi Eisenkot commandait les forces armées israéliennes lorsque l’accord a été signé.
« Seuls Yossi Cohen, Ron Dermer et Benjamin Netanyahu ont abordé cette question de la sortie de l’accord nucléaire. Personne n’a parlé avec l’establishment de la sécurité », a déclaré Eisenkot, faisant référence à l’ancien Premier ministre et à deux de ses proches.
Netanyahou était un farouche opposant à l’accord lorsqu’il a été conclu sous l’administration Obama et a fait pression pour que les USA abandonnent l’accord avant que M. Trump ne s’en retire.
Eisenkot a déclaré que le retrait des États-Unis de l’accord a supprimé « certaines entraves » à l’Iran, lui accordant une « légitimité » pour faire avancer son programme nucléaire.
« Les sanctions sont partielles, il n’y a pas de surveillance, les Chinois et les Russes ne coopèrent pas avec les Américains », a-t-il indiqué.
A la question de savoir si Israël était capable à lui seul de frapper l’Iran, Eisenkot a répondu que « c’était compliqué ».