Alors que les efforts diplomatiques pour trouver une issue à la crise ukrainienne se poursuivent, la Russie assure ses arrières en procédant à divers exercices militaires. Des manœuvres rassemblant une trentaine de navires de la Flotte de la mer Noire vont notamment avoir lieu, ont annoncé les autorités navales russes.
« Plus de 30 navires de la Flotte de la mer Noire ont pris la mer depuis Sébastopol et Novorossiisk conformément au plan d’exercice » indique ainsi un communiqué du service de presse de la Flotte de la mer Noire. Les exercices simuleront notamment une défense des côtes de Crimée, en vue de sécuriser les principaux objectifs économiques et les canaux de communication maritimes. Parmi les vaisseaux déployés se trouvent des frégates, des lance-missiles et des dragueurs de mines. Des tirs d’artillerie, des frappes en mer et des frappes aériennes seront réalisées.
Les manœuvres font partie d’une stratégie de déploiement bien plus vaste, sur plusieurs fronts maritimes. La Russie compte en effet mobiliser plus de 140 navires de guerre et de soutien, en mer du Nord comme dans les océans Pacifique et Atlantique, dans d’importants exercices. Et ce, alors que les tensions avec l’Occident vont croissant.
Fin janvier, la Flotte de la mer Noire avait ainsi déjà mobilisé une vingtaine de navires pour un déploiement en Méditerranée.
L’Ukraine s’active aussi près de la Crimée
Ces exercices surviennent dans le cadre d’une montée des tensions autour de la Crimée. L’Ukraine a ainsi organisé le samedi 12 février des exercices près de la frontière russe, engageant plus d’un millier de policiers, garde-frontières et militaires de la Garde nationale. Des hélicoptères ont également été mobilisés.
Kiev entend ainsi faire face à une menace de « guerre hybride », censée déstabiliser le pays non seulement par la voie des armes mais également par diverses opérations de désinformation, ainsi que des coupures de chauffage ou d’électricité, comme l’affirmait récemment à la presse le bureau du Président Volodymyr Zelensky.
Côté américain, plusieurs navires ont également quitté les États-Unis pour se rendre en Europe, en ce mois de février. Quatre destroyers ont en particulier rejoint la base espagnole de la Rota. Ils doivent venir renforcer la Sixième Flotte américaine qui patrouille déjà en Méditerranée.
Début février, d’autres exercices russes avaient eu lieu, cette fois-ci dans le nord-est de l’Atlantique. Des avions russes de lutte anti-sous-marine avaient été suivis de près par des appareils britanniques et norvégiens au cours de leurs manœuvres.
Source: Sputink