Accusée de toutes parts de vouloir envahir l’Ukraine dès le 16 février, assertions que Moscou ne cesse de rejeter, la Russie a entamé le retrait de ses troupes ayant participé à d’importants exercices militaires.
Des unités des districts militaires Sud et Ouest ont ainsi commencé à regagner leurs bases après la fin des manœuvres.
Au fur et à mesure de la fin des exercices en cours, l’ensemble des troupes russes regagneront, comme toujours, leurs bases permanentes, a déclaré ce mardi 15 février le ministère russe de la Défense.
La Défense russe a d’ailleurs toujours dit que les unités militaires engagées dans les différents exercices se retireront des zones concernées à l’issue de ces opérations.
La Russie s’entraîne à contrer une attaque
D’autre part, plusieurs exercices d’envergure, engageant la quasi-totalité des districts militaires, flottes et troupes aéroportées, se poursuivent dans différentes régions de la Russie.
Les exercices russo-biélorusses sont notamment censés entraîner les troupes à contrer une éventuelle agression contre l’Union de la Russie et de la Biélorussie, a précisé dans un discours télévisé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Ces derniers doivent s’achever le 20 février. Y sont invités des attachés militaires et des médias, selon le responsable.
Des manœuvres navales sont également en cours dans plusieurs océans et mers. Elles engagent navires, sous-marins et aviation navale, a ajouté M.Konachenkov.
Outre les exercices planifiés, la Défense russe a dû pratiquer la chasse d’un sous-marin nucléaire américain dans ses eaux territoriales.
Un engin de classe Virginia a été repéré le 12 février près des îles Kouriles, entre le Kamchatka et le Japon. Les États-Unis ont pour leur part démenti cette information, affirmant être restés dans les eaux neutres.
Un dialogue qui piétine
Sur fond de tensions entre la Russie et l’Occident au sujet de la prétendue attaque planifiée contre l’Ukraine, et alors que les relations avec les États-Unis « gisent sur le sol », selon le porte-parole du Kremlin, Moscou n’a pas reçu de réponse satisfaisante à ses propositions sur la sécurité qui prévoient entre autres le non-élargissement de l’Otan.
D’autre part, une partie des réponses formulées par Washington sont, « dans une certaine mesure […] de nature constructive », a indiqué le chef de la diplomatie russe lors de sa rencontre lundi avec Vladimir Poutine.
Source: Avec Sputnik