L’armée israélienne a déclaré qu’un drone avait pénétré dans l’espace aérien du pays depuis le Liban ce vendredi 18 février, déclenchant des sirènes dans certaines parties du nord de la Palestine occupée.
« Des intercepteurs Dôme de fer ont été déclenchés conformément au protocole et des chasseurs ont été dépêchés pour patrouiller dans la zone. Aucune instruction spéciale n’a été donnée aux civils de la zone », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Les sirènes d’alarme ont été entendues vers 11 :51 et 11 :59 (Heure locale) dans les colonies Rush Bina, Hatsour Hajalil, et d’autres endroits en Haute Galilée, et le plateau du Golan, et plus précisément en Transjordanie, et à Mirom Hajalil.
C’est la première fois que ces sirènes sont activées depuis 2018. S’en est suivi un important mouvement d’avions et d’hélicoptères israéliens dans l’espace aérien israélien à la recherche du drone.
Des versions contradictoires
Dans les médias israéliens, les versions des faits sont contradictoires.
Dans un premier moment, ils ont rapporté que le drone a été intercepté électroniquement. Dans certains médias, il a été question que le système antiaérien Dôme d’acier a été activé et des explosions ont été entendues lorsque l’appareil a été abattu.
Par la suite, la radio militaire a indiqué qu’une heure après l’évènement, l’armée israélienne ne sait pas encore s’il a été intercepté ou est revenu au Liban.
Finalement, ils ont rapporté que le drone en question a pu échapper aux antiaériens et n’a pu être détecté par les radars, puis revenir au Liban.
« Le contact avec le drone en question a été perdu quelques minutes après avoir activé les sirènes d’alarme et le système d’interception », ont aussi rapporté les médias israéliens.
En fin de compte, l’armée israélienne a reconnu qu’elle n’a pu abattre le drone qui est entré depuis le Liban.
Le texte de Tsahal ne peut être plus clair : « le drone avait été détecté depuis qu’il était au-dessus des territoires libanais. L’appareil a franchi l’espace aérien israélien pendant que les appareils de détection suivaient son parcours. Des hélicoptères et des avions militaires ont été engagés, des missiles d’interception ont été tirés depuis le Dôme d’acier. Sans succès, les sirènes d’alarme ont été activées sur le front interne. Et après quelques minutes le drone est revenu au Liban ».
Une enquête a été ouverte par l’armée israélienne sur le revers subi dans les tetatives d’intercepter le drone du Hezbollah qui est revenu sain et sauf à sa base au Liban, a-t-on appris aussi.
« Deux heures après avoir activé les sirènes, l’armée israélienne ne sait toujours pas si elle a abattu le drone ou pas. Alors qu’elle dépêché ses avions et ses hélicoptères et utilisé tous les moyens dont elle dispose pour l’intercepter. Que se passera-t-il si des dizaines de drones sont lancées. Ce scénario est préoccupant », a écrit Hale Biton Rozen de la chaine de télévision israélienne Canal 14.
« Une humiliation »
Sur Twitter, le correspondant de la télévision al-Manar Ali Shoeib a écrit: « selon des infos de presse, l’appareil qui #a_humilié_leur_puissance s’est inflitré en profondeur dans la Haute Galilée occupée, à 15 km de la frontière avec le sud-Liban jusqu’au secteur central, et à 30 km de la frontière jusqu’au secteur oriental et ses opérateurs ont pris plaisir à voir les images du lac de Tabarayya (Tibériade) ».
« Vous voyez tout de béton et ce fer et ces colonnes et ces caméras et par dessus tous ces avions et des dômes d’acier et leur réputation! Et bien ils ont tous été humiliés », a-t-il aussi tweeté, sur une photo récente de la frontière entre le Liban et la Palestine occupée.
Il a aussi posté sur son compte la photo d’un Hummer isrélien planqué derrière une barrière en béton.
Cet évènement intervient deux jours après le discours du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah au cours duquel il a rappelé que la Résistance fabrique désormais son propre arsenal dont les drones. Proposant en plaisantant : « que celui veuille s’en procurer en fasse la demande ! ».
Comme c’est de coutume dans le pays du cèdre, les blagues ont été lancées sur cet évènement : « Le Hezb a dit : non ce n’est rien, c’est un client qui a voulu tester le drone avant de l’acheter », relate l’une d’entre elles, en répliquant à la plaisanterie de sayed Nasrallah.
Le deuxième
Selon le site web israélien Ynet news, c’est le deuxième appareil aérien sans pilote qui a franchi la frontière nord en l’espace de 24 heures.
Dans l’après-midi du jeudi 17 février, l’armée israélienne avait déclaré avoir « abattu un drone du Hezbollah », selon Ynet News.
« Le drone a été abattu à l’aide de la guerre électronique alors qu’il participait à ce que Tsahal considère comme une mission de collecte de renseignements utilisant la photographie aérienne », a écrit le site.
Le Hezbollah revendique
Dans l’après-midi de ce vendredi, la Résistance islamique a revendiqué le drone, indiquant qu’il est baptisé « Hassan ».
Dans un communiqué, elle a précisé qu’il était en mission de reconnaissance et a survolé pendant 40 minutes la zone qu’il visait, sur une longueur de 70 km dans le nord de la Palestine occupée.
Le texte assure que « l’appareil est revenu intact » à sa base de lancement , malgré les tentatives ennemies de l’abattre, après avoir effectué sa mission avec succès sans être affecté par les procédures existantes et suivies par l’ennemi ».
Pendant la publication du communiqué, deux avions israéliens ont violé l’espace aérien libanais. L’un d’entre eux volait à basse altitude sur la banlieue sud de Beyrouth, brisant le mur du son avec un fort vrombissement.
Source: Divers