Le président américain, Joe Biden, a dénoncé le mardi 22 février « le début d’une invasion russe de l’Ukraine », annonçant que les Etats-Unis continueraient à fournir des armes « défensives » à l’Ukraine.
« J’ai autorisé le redéploiement de forces américaines déjà positionnées en Europe pour renforcer nos alliés baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie », a ajouté le président américain dans une adresse à la nation depuis la Maison Blanche.
Il a également annoncé une « première tranche » de sanctions qui doivent couper la Russie des financements occidentaux et visent les « élites russes » ainsi que des institutions financières.
« Nous mettons en place de vastes sanctions sur la dette souveraine russe. Cela signifie que nous coupons le gouvernement russe du financement occidental », a déclaré Biden lors d’une allocution.
Ces sanctions «vont bien au-delà de celles imposées en 2014», a affirmé Joe Biden.
« Il ne fait aucun doute que la Russie est l’agresseur, nous sommes donc conscients des défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-il en outre estimé.
Et d’ajouter : « Néanmoins, il est encore temps d’éviter le scénario du pire qui infligera d’énormes souffrances à des millions de personnes ».
« Nous allons juger la Russie sur ses actes, pas sur ses paroles. Et quoi que la Russie fasse ensuite, nous sommes prêts à répondre avec unité, clarté et conviction. J’espère que la voie diplomatique restera ouverte », a-t-il encore dit.
L’accusation américaine survient au lendemain de la reconnaissance par la Russie des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk et de la signature d’un « accord d’amitié et d’entraide » avec les deux républiques du Donbass.
Face aux accusations occidentales assimilant cette reconnaissance à une volonté de la Russie d’envahir l’Ukraine, le président russe a ainsi réagi : « Nous avions prévu qu’il y aurait des spéculations comme quoi la Russie s’apprête[rait] à reconstituer un empire », a déclaré Vladimir Poutine, lors d’une rencontre au Kremlin avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev.
« Ce n’est absolument pas la réalité », a-t-il fermement démenti.
Sources: AFP + RT