Le ministre qatari de l’Energie Saad Cherida al-Kaabi a assuré qu’il est quasiment impossible de pouvoir remplacer le volume de gaz que fournit la Russie à l’Europe, sachant que les deux parties traversent la pire crise depuis la fin de la Guerre froide en raison de la situation autour de l’Ukraine.
Le mardi 22 février, présidents, Premiers ministres ou ministres des onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) s’étaient réunis à Doha dans le but de freiner la hausse des prix du gaz et de remplacer le gaz russe acheminé à l’Europe. Projet auquel s’attellent les Etats-Unis dans le cadre de la crise en cours. Pourtant, lors de la rencontre, le ministre de l’Energie russe Nikolaï Choulguinov a assuré que «les compagnies russes (étaient) totalement engagées dans les contrats existants».
Le Qatar, un des principaux pays exportateurs de gaz, fait partie des pays auxquels ils ont eu recours. Assurant l’Europe de son «aide» en cas de difficultés d’approvisionnement, il a toutefois précisé qu’elle serait limitée aux volumes disponibles, les producteurs étant liés à «des contrats de long terme».
«Les volumes qu’on peut rediriger (vers d’autres clients) représentent environ 10 à 15%», selon le ministre qatari. Or «la Russie représente 30 à 40% des approvisionnements de l’Europe» et «remplacer rapidement ce type de volumes est quasiment impossible», a-t-il poursuivi.
Pour lui, l’envolée des prix du gaz a commencé bien avant la crise. «Tout ce qui se passe aujourd’hui sur les prix est fondamentalement lié au manque d’investissements» et combler ce retard «va prendre du temps», a-t-il estimé. «Prédire ce que les prix seront (demain, NDLR) s’ils vont monter ou baisser, ça c’est entre les mains de Dieu», a-t-il répondu aux journalistes.
Source: Médias