Le sénat russe a ratifié l’accord bilatéral entre la Russie et la Turquie sur la construction du gazoduc Turkish Stream.
Approuvé par le parlement de Turquie et signé par le président turc Recep Tayyip Erdogan en personne, l’accord sur la construction du gazoduc Turkish Stream a été ratifié par le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Le 20 janvier, le projet de gazoduc russo-turc avait été approuvé par la Douma (Chambre basse du parlement, ndlr).
Selon le vice-président du Conseil de la Fédération Ilïas Oumakhanov, la ratification de ce document est un signal politique important pour le rétablissement complet des relations russo-turques.
Le ministre turc de l’Énergie, Berat Albayrak, avait déclaré précédemment que les travaux de construction du gazoduc Turkish Stream commenceraient début 2017, soulignant qu’Ankara considérait ce projet comme un élément clé de la politique énergétique turque.
Le 10 octobre 2016, Moscou et Ankara ont signé un accord intergouvernemental sur la construction de deux conduites du gazoduc sous la mer Noire.
Une conduite de Turkish Stream transportera du gaz au marché turc et l’autre transitera par la Turquie vers les pays européens. La fin des travaux est prévue pour décembre 2019.
La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream, le deuxième gazoduc russo-turc, suite à la décision russe d’abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l’Union européenne. Toutefois, les négociations ont été suspendues en 2015 en raison d’une crise dans les relations bilatérales.
Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le tronçon sous-marin du pipeline sera long d’environ 910 km. Le coût du projet était initialement évalué à 11,4 milliards d’euros.
Le gazoduc Turkish Stream doit comprendre quatre conduites censées acheminer du gaz russe vers les pays du sud-est européen, dont la Grèce. Il est également prévu de construire un hub gazier à la frontière turco-grecque, afin que les États de l’Union européenne puissent s’y approvisionner en gaz après avoir mis en place les infrastructures nécessaires à cet effet.
Source: Sputnik