Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé qu’un appel téléphonique avait eu lieu jeudi après-midi entre le ministre iranien des Affaires étrangères Hussein Amir Abdullahian et le commissaire européen aux Affaires étrangères Josep Borrell, au cours duquel ils ont discuté des résultats des pourparlers nucléaires de Vienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que « si le réalisme régit le comportement de toutes les parties, nous serons sur le point de parvenir à un bon et solide accord », ajoutant qu' »il n’y a aucune justification logique à certaines nouvelles exigences de Washington, qui contredisent sa position pour parvenir à un accord. »
Amir Abdullahian a expliqué que « Washington ne peut pas nous transmettre chaque jour un nouveau message à travers les Européens, sous prétexte de faire pression sur l’opinion publique », soulignant que « certaines questions liées à nos héros nationaux ne sont pas négociables ».
Pour sa part, le commissaire européen aux Affaires extérieures, Josep Borrell, a déclaré que « les pourparlers sur le nucléaire de Vienne ont atteint un moment critique », notant que « nous avons besoin de plus de flexibilité, de la part des États-Unis et de l’Iran dans l’échange de messages, afin de surmonter le délai ». »
M.Borrell a déclaré que « la question des garanties économiques est importante pour l’Iran, et nous soutenons son obtention ».
Le porte-parole de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Mahmoud Abbaszadeh, a souligné que « chaque pays poursuit ses intérêts concernant l’accord nucléaire, y compris la Russie ».
Il a poursuivi : « L’Europe et les États-Unis devraient retirer les Gardiens de la révolution iraniens de la liste des terroristes ».
Une source iranienne bien informée avait annoncé ce jeudi, que « trois ou quatre questions majeures et mineures sont toujours en suspens dans les pourparlers de Vienne sur les garanties et les sanctions ».
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que « les espoirs s’estompent sur la conclusion d’un accord pour relancer l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales », appelant « toutes les parties à adopter une position responsable ».
« Nous sommes préoccupés par les risques de retards supplémentaires dans la possibilité de conclure un accord. Avec nos partenaires du trio européen, nous appelons toutes les parties à adopter une approche responsable et à prendre toutes les décisions nécessaires », a déclaré la porte-parole du département d’Etat US Anne-Clair Logender.
Plus tôt dans la journée, le président iranien Ibrahim Raisi a affirmé que son pays « ne se retirera pas des lignes rouges dans les négociations en cours à Vienne », notant que « le gouvernement cherche avec force dans les pourparlers de Vienne à lever les sanctions imposées à l’Iran, car il s’efforce à renforcer les relations avec tous les pays et à trouver un équilibre dans la politique étrangère du pays ».
Et ce jeudi matin, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, a souligné que « les pourparlers sur le nucléaire se compliquent à chaque fois que Washington refuse de prendre une décision politique ».
M.Shamkhani a déclaré, dans un tweet sur son compte Twitter, que « le désir de Washington de conclure un accord rapide signifie qu’il n’a pas l’intention de conclure un accord nucléaire solide ».
Par ailleurs, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki a déclaré: « Nous sommes sur le point de parvenir à un accord avec l’Iran, mais la dernière phase des négociations est la plus difficile ».
Source: Traduit d'AlMayadeen