Interrogé sur la possibilité que l’Ukraine opte pour un statut neutre sur la base d’un modèle suédois ou autrichien, le porte-parole du Kremlin a assuré qu’il s’agissait d’«une option qui est vraiment discutée en ce moment et qui peut vraiment être considérée comme un compromis».
«C’est ce qui est discuté actuellement dans les négociations, il y a des formules très concrètes qui je pense sont proches d’un accord», a de son côté confirmé Sergueï Lavrov, tout en relevant que les pourparlers «ne sont pas faciles».
Et pour cause, la présidence ukrainienne a de son côté fait savoir que Kiev demandait des «garanties de sécurité absolues» face à la Russie et dont les signataires s’engageraient à intervenir du côté de l’Ukraine en cas d’agression, tout en rejetant l’idée d’un modèle de «neutralité suédois ou autrichien».
«L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie. Par conséquent, le modèle ne peut être qu’+ukrainien+», a déclaré un des négociateurs ukrainiens.
Dans une interview accordée à la chaîne RBK, M.Lavrov a déclaré qu’il y avait «un certain espoir de parvenir à un compromis» avec Kiev concernant les négociations en cours.
Sergueï Lavrov a toutefois souligné que les discussions étaient difficiles, mais a assuré qu’il s’efforçait de donner aux négociateurs la possibilité de travailler «dans un environnement plus calme, sans nouvelle escalade de l’hystérie».
Une situation historique
Elargissant le débat, le chef de la diplomatie russe a estimé que la situation actuelle était historique, puisqu’il s’agit selon lui ni plus ni moins que d’une «bataille» pour ce à quoi ressemblera l’ordre mondial.
«C’est un moment fatidique de l’histoire moderne car il reflète une « bataille » au sens large du terme pour ce à quoi ressemblera l’ordre mondial», a-t-il ainsi déclaré.
Source: Avec RT