L’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, emprisonnée depuis 2016 en Iran où elle avait été condamnée pour sédition, a été livrée à la Grande bretagne après avoir purgé sa peine, en échange de 530 millions de dollars des fonds iraniens gelés par Londres.
Cheffe de projet pour la Fondation Thomson Reuters, branche philanthropique de l’agence de presse du même nom, elle avait été arrêtée en 2016 à Téhéran, où elle venait rendre visite à sa famille. Elle avait été accusée de complot pour renverser la République islamique et condamnée à cinq ans de prison.
Selon les autorités iraniennes, certains iraniens détenant la nationalité d’un pays occidental travaillent pour le compte de ces pays et tentent via les relations qu’ils entretiennent toujours avec leur proches ou autres de collecter des informations sur leur pays d’origine et de promouvoir le renversement du pouvoir en place.C’est un objectif auquel aspirent les puissances occidentales qui n’ont toujours pas admis que l’Iran puisse se libérer de leur joug.
Après avoir purgé sa peine, Nazanin Zaghari (43 ans) a été de nouveau condamnée fin avril 2021 à un an de prison pour avoir participé à un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Londres en 2009.
En octobre 2021, elle avait perdu son appel, faisant craindre à ses proches un retour imminent en prison, d’où elle avait été autorisée à sortir avec un bracelet électronique en mars 2020, à cause de la pandémie de Covid-19.
Selon les médias britanniques, Anoosheh Ashoori, un ingénieur à la retraite arrêté en août 2017 alors qu’il rendait visite à sa mère et condamné en 2019 à 10 ans de prison pour espionnage en faveur d’Israël, a également été libéré « en raison de son âge et de son état de santé.
Selon les médias iraniens, en échange de la libération de Nazanin, le gouvernement britannique a payé 530 millions de dollars des fonds iraniens gelés par Londres.
Selon l’AFP, mercredi matin, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré sur la BBC qu’elle s’était donné pour priorité « de s’assurer que nous remboursons la dette que nous devons légitimement aux autorités iraniennes », une dette de 400 millions de livres (475 millions d’euros) datant de l’époque du Chah d’Iran.
Les autorités britanniques ont cependant toujours pris soin de ne pas lier les deux affaires.
Source: Agences