Un avion ukrainien a entrepris ce mercredi une provocation en mer Noire en s’approchant à une distance dangereuse de deux plateformes pétrolières russes.
Suite à cet incident, Moscou a remis une note à Kiev. Or, loin de chercher à justifier l’incident, la partie ukrainienne accuse la Russie d’avoir agressé son avion An-26 avec une arme à feu.
Un An-26 ukrainien a survolé à deux reprises à une altitude dangereusement basse des plateformes pétrolières russes en mer Noire.
Face à ces provocations, un employé de sécurité d’une des plateformes a eu recours à un pistolet à fusée pour prévenir une possible catastrophe, a annoncé aux journalistes un porte-parole de l’état-major de la Flotte russe de la mer Noire.
« Ce matin, entre 11h30 et 12h00 (heure de Moscou, ndlr), un avion An-26 de la Force aérienne ukrainienne (…) s’est approché à deux reprises à une altitude extrêmement basse au-dessus des derricks russes Tavrida et Krym-1, dans la mer Noire », a indiqué la source, pointant qu’il s’agissait d’une provocation évidente.
Lors du deuxième passage, un employé de la plateforme a envoyé quatre signaux avec son pistolet d’alarme et ce pour éviter un accident.
Suite à l’incident, le ministère russe de la Défense a remis une note à l’attaché militaire ukrainien, dénonçant une provocation, précise Igor Konachenkov, porte-parole du ministère.
Cependant, la partie ukrainienne a accusé la Russie d’avoir ouvert le feu sur son appareil. Une telle allégation émane de la part du ministre de la Défense du pays, Stepan Poltorak.
En outre, les médias ukrainiens ont diffusé la photo montrant la trace laissée par une balle sur le fuselage de l’avion. Les internautes n’ont pas tardé à appeler les forces armées du pays à « riposter militairement à la Russie ».
Une provocation de plus, souligne le porte-parole de l’état-major russe.
« Celui qui a tenu au moins une fois dans ses mains le pistolet d’alarme ou le lance-fusées, sait qu’ils ne représentent et ne peuvent pas représenter de menace pour l’appareil », a-t-il conclu.
Les photos publiées par la partie ukrainienne ressemblent à une falsification, a pour sa part déclaré une source au sein de la Flotte russe dans un commentaire au quotidien Rossiyskaya Gazeta.
« L’appareil aurait pu être endommagé partout ailleurs, y compris dans la zone de la soi-disant opération antiterroriste (nom donnée à l’offensive menée par l’armée ukrainienne contre le Donbass, ndlr) », a précisé la source.
Sputnik