‘Israël’ a empêché l’Ukraine et l’Estonie d’acheter le logiciel espion Pegasus de NSO Group par crainte que les responsables russes ne soient irrités par la vente de cet outil de piratage sophistiqué à un ennemi régional, a rapporté le quotidien américain New York Times, cité par la télévision israélienne i24.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a critiqué la position d’Israël depuis que la Russie a lancé son opération le 24 février, déclarant dans un récent discours devant les membres de la Knesset que l’entité sioniste devrait « donner des réponses » sur les raisons pour lesquelles il n’a pas donné d’armes à l’Ukraine ou appliqué des sanctions contre les Russes.
Des personnes ayant une connaissance directe du dossier affirment que depuis au moins 2019, des responsables ukrainiens ont fait pression sur ‘Israël’ pour tenter de le convaincre d’accorder une licence pour l’utilisation de l’outil d’espionnage par l’Ukraine.
Des sources proches du dossier ont estimé que la décision de l’entité sioniste reflétait une réticence à provoquer l’ire de la Russie, qui entretient des relations avec ‘Israël’.
Selon ces mêmes sources, ‘Israël’ craint qu’accorder à l’Ukraine la capacité de cibler les numéros de téléphone mobile basés en Russie par le biais de Pegasus soit considéré comme un acte d’agression contre les services de renseignement russes.
Le gouvernement israélien a autorisé l’achat de Pegasus à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qui ont utilisé cette arme pour espionner des dissidents, des militants des droits de l’homme et des journalistes dans ces pays.
Des dirigeants démocratiquement élus en Inde, en Hongrie, au Mexique, au Panama et dans d’autres pays ont également utilisé Pegasus pour espionner leurs opposants politiques.