Le porte-parole de la Défense russe a fait état de nouveaux faits sur l’implication du Pentagone dans le développement de composants d’armes biologiques en Ukraine.
« Le ministère russe de la Défense continue d’étudier les documents reçus des employés des laboratoires biologiques ukrainiens, qui sont liés aux activités biologiques militaires secrètes des États-Unis en Ukraine », a dit le général Igor Konachenkov (Konashenkov), lors d’une conférence de presse le samedi 26 mars.
« Les experts des forces russes de protection contre les radiations et les armes chimiques et biologiques, tout en étudiant les documents, ont découvert de nouveaux faits prouvant la participation directe du département américain de la Défense au développement de composants d’armes biologiques en Ukraine », a-t-il ajouté.
Il a souligné que « les expériences susmentionnées du Pentagone ne se limitaient pas au développement d’infections dangereuses, mais comprenaient également le test de nombreux médicaments non enregistrés sur l’armée ukrainienne ».
Accusant le Pentagone de s’être mis sur cette affaire avec une société pharmaceutique privée, Konashenkov a assuré que dans un proche avenir, son ministère fournira des documents originaux prouvant que le projet biologique « U-Pi-2 » a été formulé et approuvé au Pentagone.
« L’objectif principal de ce projet était de réaliser une analyse moléculaire d’infections endémiques particulièrement dangereuses en Ukraine ; ce travail consistait à prélever des échantillons de l’agent pathogène dans d’anciens cimetières de bétail afin d’obtenir de nouvelles souches d’anthrax », a déclaré Konashenkov.
Plus tôt le samedi, le premier vice-président du comité de la Douma d’État sur la CEI et l’intégration eurasienne, Viktor Vodolatsky, a déclaré que « l’enquête sur les laboratoires biologiques en cours, révélait que les enquêteurs travaillent dans des zones où des épidémies à grande échelle de tuberculose et d’hépatite ont été enregistrées, « ce qui indique qu’elles ont été fabriquées par l’homme ».
Le commandant des forces de défense radiologique, chimique et biologique de l’armée russe, Igor Kirillov, a révélé en conférence de presse le jeudi 24 mars, « l’implication de structures proches de l’actuelle administration américaine dans les activités mentionnées, dont le fonds d’investissement Rosemont Seneca, dirigé par Hunter Biden », le fils du président américain actuel.
Joe Biden a démenti les accusations russes selon lesquelles les États-Unis d’Amérique seraient directement impliqués dans des laboratoires et des projets liés à la fabrication d’armes biologiques en Ukraine, malgré les documents publiés successivement par la partie russe.
La semaine dernière, la partie russe a demandé une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur les laboratoires américains en Ukraine, mais l’ONU a affirmé qu’elle « n’a pas le mandat ni les capacités techniques pour vérifier l’existence de programmes biologiques en Ukraine ».
Après avoir révélé le programme biologique ukrainien début mars, la Chine a déclaré que « l’activité biologique de Washington et de ses alliés dans plus de 200 laboratoires en dehors des États-Unis pose de graves risques pour la sécurité de la Russie et de la Chine ».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a également appelé les États-Unis d’Amérique à fournir des explications sur leurs activités biologiques à des fins militaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays, y compris en Ukraine.
Le 8 mars dernier, au lendemain des révélations russes sur les preuves d’un programme biologique militaire financé par les États-Unis en cours en Ukraine que le gouvernement de l’Ukraine s’empresse de cacher toute trace », puis la découverte de l’existence de 30 laboratoires biologiques en Ukraine, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland, a témoigné devant le Congrès, en disant : « L’Ukraine possède des installations de recherche biologique. Nous craignons que les troupes russes, que les forces russes ne cherchent à en prendre le contrôle. Nous travaillons avec les Ukrainiens sur la façon dont ils peuvent empêcher que ce matériel de recherche ne tombe entre les mains des forces russes si elles s’approchent. »
Le jour même, le département d’État arguait que « le département de la Défense des États-Unis ne possède pas et n’opère pas de laboratoires de recherche biologique en Ukraine».
Évitant de dire qu’il a financé ces laboratoires et qu’il y collabore directement, le département indique : « La sous-secrétaire Nuland parlait de laboratoires de diagnostics et de biodéfense ukrainiens lors de son témoignage, mais ce ne sont pas des laboratoires d’armes biologiques. »
Et pourtant, le 11 mars, le Pentagone a publié une « fiche d’informations » qui présente de l’information générale sur l’Agence de défense du Pentagone pour la réduction des menaces, qui mène son Programme de réduction des menaces biologiques (BTRP) en Ukraine et ailleurs. Il y est démontré que le Pentagone est directement impliqué et a fourni près de 200 millions de dollars depuis 2005 « en appui à 46 laboratoires ukrainiens, centres de santé et sites de diagnostics ». La fiche révèle aussi que le Pentagone travaille avec le ministère de la Défense ukrainien, « fournissant des laboratoires de diagnostics mobiles pour offrir de l’aide sur le terrain en cas d’une urgence de santé publique ».
Source: Divers