La capacité de production pétrolière de l’Iran a retrouvé son niveau d’avant les sanctions réimposées par Washington en 2018, a affirmé un haut responsable du secteur.
« La capacité de production pétrolière a atteint les chiffres d’avant les sanctions malgré des pressions économiques », a déclaré Mohsen Khojastehmehr, à la tête de la compagnie nationale iranienne de Pétrole (NIOC), dont les propos ont été rapportés dimanche par l’agence officielle IRNA.
Cette « capacité de production atteignait environ 3,8 millions de barils par jour avant l’imposition des sanctions » en 2018, a-t-il assuré.
Ces sanctions, rétablies par les Etats-Unis en mai 2018 sous la présidence de Donald Trump après leur retrait unilatéral de l’accord sur le nucléaire iranien, asphyxient l’économie de l’Iran.
La baisse de la capacité production en 2018 s’explique « par le fait que les réparations nécessaires n’avaient pas été effectuées depuis des années, la remise en état des puits de pétrole connaissait des difficultés, et les installations dans les puits étaient défectueuses. »
Arrivé au pouvoir en août 2021, le gouvernement du président Ebrahim Raïssi a investi 500 millions de dollars (455 millions d’euros) pour revenir au niveau de capacité de production de 2018, un objectif désormais atteint, a assuré M. Khojastehmehr, cité par l’AFP.
Concernant l’augmentation de la capacité de production de pétrole, le responsable a indiqué: « nous sommes désormais, en mesure de doubler nos exportations du pays et cela signifie une augmentation de revenus et de richesses pour le pays ».
« Cela signifie qu’en termes de sécurité énergétique, la République islamique est capable d’atteindre une stabilité sur la scène internationale », a souligné M. Khojastehmer.
Les revenus pétroliers allant sur la période du 21 mars 2021 au 20 mars 2022 ont atteint les 18 milliards de dollars, « soit 2,5 fois plus » que la période précédente (du 21 mars 2020 au 20 mars 2021), a assuré de son côté vendredi soir le ministre iranien du Pétrole Djavad Odji à la télévision officielle.
Dans un rapport mensuel sur le marché pétrolier, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) estime que l’Iran a produit en février 2,54 millions de barils par jour. Les exportations de pétrole iranien, elles, sont toujours enrayées par les sanctions réimposées par Washington.