Une source bien informée a annoncé à l’agence iranienne IRNA la conclusion d’un accord pour libérer une grande partie des avoirs iraniens gelés, après avoir trouvé un accord à leur sujet.
Selon la source, « le dernier accord de déblocage de ces fonds est indépendant de l’accord sur le nucléaire ». Elle n’a pas précisé avec quelle partie l’accord a été conclu.
Cet accord s’il a lieu est le deuxième du genre, le ministère iranien des Affaires étrangères ayant annoncé le mois passé que le gouvernement britannique avait remis ses dettes à l’Iran après 40 ans de retard, ponctués de longues discussions.
Le premier comprenait le déblocage à l’Iran de 530 millions de dollars que la Grande-Bretagne avait gelés depuis la victoire de la révolution islamique en Iran, a précisé le ministère iranien des Affaires étrangères.
Selon des activistes médiatiques, ce nouveau déblocage concernera des fonds dont le montant est nettement plus important que ceux impliqués dans l’accord avec Londres.
Le dégel de ses milliards de dollars bloqués fait partie des enjeux des négociations nucléaires qui se poursuivent à Vienne.
En janvier 2022, l’Iran a demandé à la Corée du sud a débloquerles 7 milliards de dollars qu’elle l’accuse de tenir en otage depuis janvier 2021.
Le même mois, il a nié le dégel de ses fonds bloqués en Irak et estimés entre 5 et 7 milliards de dollars.
En novembre 2021, le Bahreïn a été condamné par la Cour permamnente d’arbitrage à La Haye à verser plus de 200 millions de dollars de compensations à deux banques iraniennes qui ont été expropriées par ce pays.
Des questions importantes en suspens
Ce jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir Abdollahian, a rendu compte que « de grands progrès ont été réalisés dans les négociations de Vienne », indiquant toutefois qu’ »il reste encore des questions importantes en suspens entre l’Iran et les États-Unis, et des messages sont échangés avec les Américains par l’intermédiaire du négociateur en chef de l’Union européenne ».
Au cours d’une conversation téléphonique avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto, le mercredi 6 avril, Amir Abdollahian a souligné, « le sérieux de l’Iran pour parvenir à un accord bon et durable, si la partie américaine est réaliste ».
Il y a deux jours, il a blâmé « la cupidité américaine » pour l’arrêt des négociations nucléaires, et a réitéré que « l’accord de Vienne est possible si Washington agit de manière réaliste », soulignant que son pays « ne succombera pas aux desideratas américains ».
CGRI, organisation terroriste
Les négociations butent aussi sur l’élimination des sanctions américaines imposées à plusieurs institutions iraniennes, notamment le Corps des gardiens de la révolution et de hautes personnalités du pouvoir iranien.
Ce jeudi, Antony Blinken a déclaré qu’il soutient que le CGRI est organisation terroriste. Interrogé si les USA continueront à être sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, Blinken a répondu : « Je ne vais pas entrer dans les détails concernant l’état des négociations. Je dirais simplement que je ne suis pas très optimiste quant à la possibilité de conclure un accord, malgré tous les efforts que nous avons déployés et malgré le fait que je pense que notre sécurité s’en trouverait améliorée. Nous n’en sommes pas là. Nous devrons voir si nous pouvons conclure un accord ». Le CGRI avait été placé en 2019 sur la liste noire américaine du terrorisme.
Source: Divers