L’administration américaine de Trump a tracé une nouvelle ligne rouge concernant l’Iran. C’est ainsi que la presse américaine a défini l’avertissement que cette nouvelle administration a adressé à Téhéran suite à son dernier essai balistique.
Ainsi, dans le quotidien américain The Foreign Policy, un ancien responsable au Pentagone, Derek Chollet, a comparé cette nouvelle ligne rouge de Trump à celle de Barack Obama concernant la Syrie.
Dans son article intitulé « Trump regrettera la ligne rouge qu’il a tracée à l’Iran », Chollet rappele les questions soulevées par les responsables militaires envers la politique d’Obama en Syrie à un moment où il n’y avait pas encore de décision prise par son administration. Chollet estime que les mêmes questions seront sans doute soulevées par les responsables du Pentagone à l’égard de cette mise en garde envers l’Iran, surtout que ni le secrétaire d’Etat à la Défense James Mattis n’a été mis au courant , ni les responsables de la sécurité nationale qui n’ont pas encore étudié les options militaires d’un tel avertissement.
Chollet estime que « suite à ce nouveau message américain, chaque action de la part de l’Iran qui sera qualifiée de violation de la ligne rouge sera un test pour Trump. Car ce dernier sera soumis à diverses pressions: celle des médias, celle des faucons de la sécurité nationale et celle de certains alliés » .
Et donc, selon Shulet la question qui se pose: » est-ce que l’administration de Trump, qui ne croit pas en la force douce, sera prête à utiliser le bâton? »
Chollet , qui s’attend à ce que l’Iran entame d’autres essais balistiques, conseille de ne pas défier Trump au point de le provoquer pour qu’il déclenche une action militaire. Il appele Trump à ne pas durcir le ton dans ses ripostes contre l’Iran afin de laisser son équipe prendre le temps nécessaire pour planifier et proposer des idées pour intensifier la pression économique et militaire , sans risque d’escalade ».
Toutefois, Chollet conclut sur un ton pessimiste, en affirmant : « »Obama avait suffisamment confiance en soi pour ne pas se laisser entrainer dans une action téméraire, je crains que ce discours ne s’applique pas pour Trump. »
Pour sa part, le « New York Times » a estimé « que l’administration américaine a tracé une ligne rouge envers l’Iran, qu’ elle le veuille ou non. Et donc, au cas d’un nouvel essai balistique , cette administration devra soit garder le silence soit riposter. Cela dit, cette administration a fait preuve de prudence en évitant de clarifier les propos du conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn.
Le journal rapporte que » des experts doutent de l’efficacité de nouvelles sanctions contre l’Iran. Tout simplement parce que c’est rare que les entreprises qui fournissent à l’Iran des pièces pour leurs missiles, aient des intérêts aux États-Unis. Sans oublier, que les alliés de Washington hésitent à imposer de nouvelles sanctions à l’Iran surtout après avoir supprimé une partie d’entre elles via l’accord nucléaire. »
Source: Médias