Les combattants britanniques qui ont guerroyé en Irak puis en Syrie aux côtés des YPG kurdes n’ont pas eu beaucoup de chance en Europe orientale. Ils sont présentés comme des mercenaires et même des volontaires.
Ils se battent à Marioupol et à Kharkov, mènent des actions de sabotage un peu partout et conseillent les forces d’Azov, d’Aidar et de Praviy Sektor en matière de lutte asymétrique en milieu urbain. Ils ne sont pas seuls.
Beaucoup de détenteurs de passeports américains se trouvent dans la même situation. Beaucoup sont morts. D’autres ont été capturés. Quelques-uns commencent à apparaître sur des photographies et des vidéos. Tous affirment qu’ils se sont retrouvés en Ukraine par pur hasard et qu’ils n’assuraient que des rôles logistiques mineurs. Presque tous affirment ne vouloir que rentrer chez eux. Ils ne sont pas considérés comme faisant partie de forces régulières et n’ont donc pas le statut officiel de prisonniers de guerre.
Depuis 2001, la montée en puissance des compagnies militaires privées fut une tendance forte, le plus souvent encouragée par des gouvernements dans le cadre de stratégies d’hégémonie et d’influence. C’est également un business gravitant autour de la fabrique de la guerre.
Ces sociétés ont un point commun : elles sont profondément liées aux gouvernements, aux groupes d’intérêt et à la dépense publique. Elles permettent aussi de camoufler l’action clandestine et de la nier si les choses ne se passent pas comme prévu.
Outre les Canadiens, les Américains, les Néerlandais, les Polonais et les Danois, presque l’ensemble des effectifs des SAS sont en Ukraine. Ils en ont rêvé. Ils sont bien servis. Ils se battent contre les Russes par l’entremise des Ukrainiens. Ce n’est pas facile. Azovstal est devenu l’enfer.
La guerre ne va pas s’éterniser. C’est l’après-guerre qui inquiète et annonce de grands troubles en Europe pour les années à venir. Sur ce point, aucun doute possible, le chaos a été semé.
Source : Strategika 51