Des hackers ont utilisé un logiciel fabriqué par la société israélienne NSO Group pour espionner la résidence officielle du Premier ministre britannique Boris Johnson, a rapporté le lundi 19 avril le New Yorker, cité par le média israélien i24.
Selon le journal, qui cite des chercheurs du Citizen Lab basé à Toronto, le 7 juillet 2020, des hackers utilisant le logiciel espion Pegasus de NSO ont tenté de pirater un appareil connecté au réseau du 10 Downing Street.
Un représentant du gouvernement britannique a confirmé la tentative de piratage au New Yorker.
Pegasus permet aux opérateurs d’infiltrer l’appareil mobile d’une cible, leur donnant accès aux contacts, aux messages et à l’historique des mouvements.
Selon la source, le Centre national de cybersécurité, qui relève du ministère britannique de la Défense, a enquêté sur plusieurs appareils à Downing 10, dont celui de Boris Johnson.
La source a précisé que les responsables n’ont pas été en mesure de localiser l’appareil infecté.
« Nous soupçonnons que cela comprenait l’exfiltration de données », a déclaré Bill Marczak, un autre chercheur principal de ce centre.
Les chercheurs ont également montré que, sur la base des serveurs auxquels les informations ont été transmises, il est probable que les Émirats arabes unis soient à l’origine du piratage.
Selon les chercheurs, Pegasus était également soupçonné d’avoir infecté le Foreign Office à au moins cinq reprises entre juillet 2020 et juillet 2021.
Cette infection était liée à des opérateurs situés aux Émirats arabes unis, en Inde, à Chypre et en Jordanie.
Le groupe NSO fait l’objet d’une surveillance accrue depuis qu’un ensemble de médias a révélé en juillet de l’année dernière que son logiciel Pegasus avait été utilisé pour espionner les téléphones de journalistes, de politiques, d’activistes ou de chefs d’entreprise dans de nombreux pays.