L’Iran a finalement décidé dimanche de laisser venir des lutteurs américains à une compétition internationale, après une décision d’un juge fédéral des Etats-Unis de suspendre un décret interdisant l’entrée de ressortissants de sept pays musulmans, dont l’Iran.
« A la suite de la décision de justice de suspendre » le décret d’interdiction d’entrée des musulmans aux Etats-Unis, « les visas seront accordés » à ces sporttifs américains, a écrit dans un tweet Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères.
Auparavant ,le porte-parole du MAE iranien, Braham Qassemi a annoncé, également ce Dimanche, l’autorisation accordée par son ministère de délivrer des visas aux sportifs américains afin de participer au tournoi de lutte pour la coupe mondiale de 2017. et qui aura lieu le mois prochain , dans la province de Karmancheg, à l’est de l’Iran.
Qassemi a précisé que » cetet autorisation intervient suite à une décision d’un juge fédéral des Etats-Unis de suspendre un décret interdisant l’entrée de ressortissants de sept pays musulmans et aussi suite à l’appel lancé par le président de l’Union de lutte iranienne et par celui de l’Union de lutte internationale ».
A ce titre , un groupe de 72 professeurs de la prestigieuse université Sharif de Téhéran avait appelé le gouvernement à laisser venir ces lutteurs afin de ne pas agir de la façon « honteuse » des Etats-Unis.
Vendredi, Téhéran avait annoncé que l’Iran n’accorderait pas de visa à ces lutteurs devant participer à une compétition internationale de lutte libre dans la province de Kermanshah (ouest), les 16 et 17 février.
Mais quelques heures après cette décision, un juge fédéral avait émis une injonction temporaire valable sur l’ensemble du territoire américain, suspendant ainsi le décret du président Donald Trump émis le 27 janvier et interdisant l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran.
Samedi, le département américain de la Justice a fait appel de cette décision du juge fédéral, qualifiée de « ridicule » par M. Trump.
A la suite du décret présidentiel jugé « insultant » et « honteux », l’Iran avait appliqué le principe de réciprocité en n’accordant plus de visas aux ressortissants américains.
Un principe à nouveau appliqué après l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran en représailles à un nouveau test de missile balistique iranien le 29 janvier. L’Iran visera « des individus et des entreprises américaines » soutenant des groupes « terroristes ».
Source: Médias