Le ministère russe de la défense a indiqué ce mercredi 18 mai que 959 militaires ukrainiens de l’usine Azovstal de Marioupol se sont rendus depuis le lundi 16 mai, dont 80 blessés.
L’Ukraine avait assuré la semaine dernière que plus de 1.000 soldats ukrainiens s’y trouvaient, dont 600 blessés.
Le lundi, Moscou avait annoncé la reddition de 265 d’entre eux, dont 51 blessés qui ont été envoyés à l’hôpital de Novoazovsk pour y être soignés tandis que les 200 autres ont été envoyés au centre pénitentiaire d’Elenovka.
D’après les médecins qui ont examiné les blessés, ceux-ci sont en très mauvais état, et souffrent de malnutrition, ce qui laisse supposer que ce qui reste de troupes ukrainiennes dans l’usine va de toute façon devoir se rendre rapidement faute de vivres.
Le mardi, ce sont 694 autres militaires ukrainiens qui ont fait reddition, selon les chiffres du ministère russe.
Christelle Néant, correspondante en Ukraine du site Donbass Insider, l’évacuation des militaires de l’usine Azovstal a assuré constitue bel et bien une reddition et non une opération d’échanges comme le laissent entendre les autorités ukrainiennes.
Et ces soldats ne sont pas envoyés en Ukraine, mais bien en RPD et en Russie.
Le journaliste français a rapporté que les militaires ukrainiens qui se sont rendus seront départagés en plusieurs catégories.
1) Les combattants du régiment néo-nazi Azov, qui devront être jugés, et ne sont pas échangeables contre des soldats russes capturés par Kiev, comme l’a rappelé la Russie ;
2) Des soldats de la 36e brigade des Forces Armées Ukrainiennes (FAU), qui, s’ils n’ont pas commis de crimes de guerre, pourraient être échangés contre des soldats russes, ou libérés à la fin de l’opération militaire spéciale ;
3) Des membres des gardes-frontières, qui eux aussi, sauf crimes de guerre, pourraient être échangés, ou libérés à la fin de l’opération militaire ;
4) Et il y a aussi peut-être des combattants étrangers (mercenaires combattant pour Kiev ou qui sait peut-être des instructeurs ou conseillers militaires), dont le traitement va dépendre du statut. Un mercenaire ne sera clairement pas traité par les Russes de la même manière qu’un instructeur ou un conseiller militaire venant d’un des pays de l’OTAN. L’impact médiatique ne sera pas le même non plus.
Selon certains sites, deux officiers britanniques et quatre instructeurs de l’Otan se trouvent toujours dans l’usine.
Il s’agirait de l’amiral Eric Olson et du lieutenant-colonel britannique John Bailey.
Cette reddition devrait permettre de le confirmer ou de le démentir.
Sources des illustrations et vidéos: Intel Slava Z
Source: Divers