La transmission de la variole du singe « peut être stoppée dans les pays non endémiques », a affirmé ce lundi 23 mai une haute responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« C’est une situation qui peut être contrôlée, particulièrement dans les pays où nous voyons cette épidémie se produire en Europe », a déclaré Maria Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 à l’OMS mais aussi des maladies émergentes et zoonoses.
Selon la docteure Van Kerkhove, il y a actuellement « moins de 200 cas confirmés et suspectés » dans ces pays non endémiques.
« Nous sommes dans une situation où nous pouvons utiliser des outils de santé publique d’identification précoce doublée de l’isolement des cas », a-t-elle souligné, précisant qu’il n’y avait pour l’heure pas de cas grave.
Le risque de contagion de la variole du singe est « très faible » dans la population en général mais « élevé » chez les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels, a estimé quant à elle l’agence de l’Union européenne chargée des maladies.
La variole du singe, cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, a fait son apparition soudaine ces dernières semaines dans des pays où elle n’est normalement que très rare: l’Europe et l’Amérique du Nord.
Rosamund Lewis, qui est en charge de la variole au programme d’urgence de l’OMS, a en outre souligné que « c’est la première fois que nous voyons des cas dans de nombreux pays en même temps et des personnes (malades) qui n’ont pas voyagé dans les régions endémiques d’Afrique ».
Mme Lewis a indiqué qu’on ne savait pas encore si le virus avait muté, mais a souligné que ces orthopoxviroses « ont tendance à être assez stables ».
Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de cette épidémie.