Les pays riches créent des conditions de vie dangereuses pour les enfants du monde entier, selon un rapport du Centre de recherche Innocenti de l’Unicef publié mardi 24 mai, qui les appelle à réduire la production de déchets, la pollution atmosphérique et aquatique.
Le Centre a analysé 39 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Union européenne (UE) selon différents critères: pesticides, humidité du domicile, plomb, accès à la lumière, déchets…
Si l’Espagne, l’Irlande et le Portugal sont des bons élèves, aucun des pays étudiés ne fournit des environnements sains aux enfants, selon le rapport.
L’Australie, la Belgique, le Canada ou les États-Unis ne le garantissent pas aux enfants vivant sur leur sol, tandis que les pays les moins riches, en Amérique latine et Europe, ont un impact beaucoup moins prononcé sur l’état général de la planète, affirme-t-il.
«Non seulement la majeure partie des pays riches ne parviennent pas à fournir à leurs propres enfants un cadre de vie sain, mais pire, ils contribuent à la destruction de celui d’autres enfants, ailleurs dans le monde», dénonce dans un communiqué Gunilla Olsson, directrice du Centre Innocenti.
Dans les 39 pays étudiés, plus de 20 millions d’enfants ont des niveaux élevés de plomb dans le sang, précise le rapport.
Si la Finlande, l’Islande et la Norvège sont en tête pour fournir un environnement sain à leur propre jeunesse, ils se situent à l’inverse aux dernières places au vu de leur impact sur la planète en matière de taux d’émissions, de volume de déchets électroniques et de niveau de consommation.
En Islande, en Lettonie, au Portugal et au Royaume-Uni, un enfant sur cinq est exposé à l’humidité et aux moisissures chez lui, tandis qu’à Chypre, en Hongrie et en Turquie, cette situation concerne plus d’un enfant sur quatre.
De nombreux enfants respirent un air toxique à l’extérieur comme à l’intérieur, notamment au Mexique au contraire de la Finlande et du Japon, note aussi le rapport.
En Belgique, en ‘Israël’, aux Pays-Bas, en Pologne, en République tchèque et en Suisse, plus d’un enfant sur douze est exposé à des taux élevés de pollution liée aux pesticides, note aussi le rapport.
Source: Avec AFP