Le journal américain Financial Times a assuré que l’Arabie saoudite est prête à augmenter sa production de pétrole si la production russe diminue en raison des sanctions imposées par l’Occident à Moscou.
Le quotidien affirme tenir cette information de deux sources de l’Opep+ qui lui ont fait part ce jeudi 2 juin, que le groupe travaillait à la conclusion d’un accord pour compenser la baisse de la production pétrolière russe, qui a chuté d’environ un million de barils par jour ces derniers mois en raison de l’Occident sanctions contre Moscou.
L’une des deux sources, qui connaît bien la situation russe, a déclaré que Moscou pourrait accepter que d’autres producteurs remédient à la réduction de sa production.
Mais elle pense que cela pourrait ne pas se produire lors de la réunion de jeudi, alors qu’une autre source de l’OPEP+ originaire du Golfe a déclaré qu’une décision à ce sujet était « très probable » lors de cette réunion.
Le mercredi 1er juin, la réunion du comité technique conjoint de l’OPEP+ qui comprend des États membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des producteurs indépendants, dont la Russie n’a pas discuté de l’exclusion de la Russie de l’accord d’approvisionnement en pétrole, a rapporté l’agence Reuters, à la foi de deux sources.
Le mardi 31 mai, le journal américain The Wall Street Journal avait rapporté qu’un certain nombre de membres de l’OPEP étudient la possibilité de suspendre la participation de la Russie à l’accord OPEP + sur fond de sanctions occidentales.
Une source diplomatique a déclaré au Financial Times que la décision de l’augmentation de la production de l’Arabie saoudite, prévue pour septembre, prendra effet à partir de juillet et août.
L’Arabie saoudite, le plus grand producteur de pétrole de l’OPEP, avait précédemment rejeté les appels des États-Unis à augmenter la production de pétrole, en dehors de l’augmentation progressive convenue avec le reste des États membres de l’OPEP +.
Mais elle pourrait changer de position et d’augmenter sa production pour calmer les prix du pétrole, dans le cadre d’un rapprochement avec l’administration du président américain Joe Biden avec laquelle elle était en mauvaise posture, depuis les élections présidentielles au Etats-Unis. Biden avait promis pendant sa campagne électorale qu’il allait faire payer au prince héritier Mohamad ben Salmane l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Ce changement de position serait lié à un changement dans la position américaine.
Selon le Washington Post, Biden envisage de visiter l’Arabie saoudite et rencontre le prince héritier fin juin lors de la réunion du Conseil de coopération des pays tenue à Riyad.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karen Jean-Pierre, a d’ailleurs été interrogée sur cette information lors du point de presse quotidien à la Maison Blanche, indiquant ne pas être au courant pour le moment que Biden voudrait se rendre en Arabie saoudite.
Elle a assuré que les déclarations du président Joe Biden dans lesquelles il s’engageait à faire de l’Arabie saoudite « un paria et à en payer le prix » sont toujours valables.
Source: Divers