Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exprimé sa conviction que « l’opération militaire russe en Ukraine se terminera à la table des négociations », et que Moscou est « la cause de la crise des exportations de céréales, et non les sanctions imposées à la Russie ».
Après avoir rencontré le président américain Joe Biden, Stoltenberg a déclaré, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, que « les guerres, de par leur nature, sont imprévisibles. Par conséquent, nous devons simplement nous préparer à une guerre de longue durée », ajoutant que « la guerre prendra fin sur la table des négociations, et nous devons aider les Ukrainiens à avoir une meilleure position de négociation. »
Il a poursuivi : « Les États-Unis sont le fer de lance de nos efforts pour soutenir l’Ukraine, et nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine, qui s’est transformée en une guerre d’usure », notant que « les Ukrainiens paient un lourd tribut pour défendre leur pays sur le champ de bataille, mais la Russie subit également de grosses pertes. »
Soutien militaire américain « sans précédent »
Concernant la crise céréalière et alimentaire qui menace le monde aujourd’hui, Stoltenberg a estimé que « le problème de l’exportation de céréales d’Ukraine n’a pas été causé par les sanctions, mais par la guerre de Poutine. Par conséquent, le moyen le plus simple de réduire les prix des denrées alimentaires est de stopper la guerre ».
Concernant la « marge de souveraineté ukrainienne » sur la décision de guerre et de paix, il a déclaré que « l’Ukraine est celle qui prend la décision concernant les négociations et l’étendue de ses préparations », notant que « les États-Unis fournissent un soutien militaire sans précédent à l’Ukraine, ce qui fait la différence dans les batailles, et nous devons maintenir ce soutien. »
Le secrétaire général de l’Alliance a souligné qu' »il ne veut pas aggraver le conflit pour qu’il ne se transforme pas en un conflit entre l’OTAN et la Russie », soulignant que « notre soutien à l’Ukraine ne signifie pas que nous faisons partie du conflit , et le déploiement de nos forces supplémentaires sur le front est un acte de dissuasion et non de provocation. »
Concertations avec la Turquie sur l’élargissement de l’OTAN
Concernant l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, Stoltenberg a déclaré : « Nous communiquons étroitement avec la Turquie, la Finlande et la Suède concernant les préoccupations d’Ankara sur leur adhésion ».
« La Turquie a fait part de ses préoccupations, et nous discutons avec elle, et nous communiquons étroitement avec la Finlande et la Suède, et nous tiendrons une réunion conjointe avec les trois parties », a-t-il souligné.
Il a déclaré : « Lorsqu’un allié, comme la Turquie, fait part de ses inquiétudes, nous devons faire ce que nous faisons toujours, c’est-à-dire nous asseoir ensemble et répondre à ces inquiétudes, puis trouver une voie unifiée », indiquant que « la Turquie est un allié important, et il contribue à la sécurité de l’alliance de multiples manières. Son importance géographique est due à sa proximité avec la Russie, et au fait qu’elle surplombe la mer Noire ».
« J’ai confiance dans les dirigeants ukrainiens », a conclu Stoltenberg, ajoutant que « c’est à eux de prendre des décisions difficiles, et ce n’est pas à nous de définir ce que l’Ukraine doit accepter ou non, mais nous soutenons son droit à se défendre ».