Le Kremlin a indiqué lundi que les présidents russe et bélarusse travaillaient sur des « mesures communes » pour répliquer à la Lituanie qui a interdit le transit de certaines marchandises vers le territoire russe de Kaliningrad.
Enclavé entre la Pologne et la Lituanie, Kaliningrad est largement approvisionné par voie ferroviaire depuis la Russie continentale.
En application des sanctions européennes décidées après l’offensive russe contre l’Ukraine, Vilnius n’autorise plus depuis la seconde moitié de juin le transit par son territoire de certaines marchandises.
Lors d’un entretien téléphonique, les présidents Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont « mis l’accent sur la situation due aux sanctions illégales introduites par la Lituanie (…) et dans ce contexte ont discuté de possibles mesures communes », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Hormis celle avec Kaliningrad, la Lituanie n’a pas de frontière avec la Russie. Par contre, elle dispose de quelque 680 kilomètres de frontière avec le Bélarus, allié numéro un du Kremlin, et base arrière de l’armée russe lors de son assaut contre l’Ukraine.
Des pourparlers sont en cours entre la Russie et l’Union européenne, Moscou demandant la levée des restrictions pesant sur le transit de marchandises, en application d’un accord datant de 2002 lorsque les pays baltes, d’ex-républiques soviétiques, ont rejoint l’Union européenne.
Fin juin, le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a estimé qu’entre 40% et 50% des marchandises parvenant à l’enclave pourraient être soumises aux restrictions, du charbon aux métaux, en passant par les matériaux de construction, et des produits technologiques.
Moscou a promis des conséquences « sérieuses » à la Lituanie, si le transit n’était pas rétabli.
Source: Avec AFP