Le guide suprême iranien de la Révolution islamique l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine que « les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, sont plus faibles aujourd’hui qu’auparavant ».
L’ayatollah Ali Khamenei Khamenei a souligné que « malgré leurs efforts et le montant de leurs dépenses, l’impact de leurs politiques (des pays occidentaux) dans notre région, notamment en Syrie, en Irak, au Liban et en Palestine, est devenu très faible ».
L’ayatollah Ali Khamenei a ajouté à Poutine : « L’autre problème important est le dossier syrien et l’occupation par les Américains de zones agricoles et pétrolières fertiles dans ce pays, et ce problème doit être résolu en les expulsant de ces territoires ».
L’ayatollah Ali Khamenei a souligné que « la question syrienne est très importante », soulignant « la République islamique iranienne refuse toute attaque militaire contre ce pays et soutient la nécessité de l’empêcher ».
Dans le même contexte, l’ayatollah Khamenei a déclaré, lors de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan plus tôt dans la journée, que « toute attaque militaire contre le nord de la Syrie portera préjudice à la Syrie et à la Turquie, et sert l’intérêt des terroristes », soulignant qu’ » il faut affronter le terrorisme, mais l’attaque militaire en Syrie profitera aux terroristes, même s’ils ne se limitent pas à un groupe en particulier. »
Et il a ajouté : « Nous considérons la sécurité et les frontières de la Turquie comme notre sécurité, et vous devriez considérer la Syrie comme votre sécurité, et la question syrienne devrait être résolue par des négociations, et l’Iran, la Turquie, la Syrie et la Russie devraient régler cette question par le dialogue. »
L’ayatollah Khamenei : Sans la décision russe, l’autre partie aurait allumé la mèche de la guerre
L’ayatollah Khamenei a souligné que « l’Iran est triste pour ce qui arrive aux gens ordinaires pendant la guerre, mais dans le cas de l’Ukraine, s’il n’y avait pas eu la décision russe, l’autre côté aurait allumé la mèche de la guerre ».
Il a expliqué que « les pays de l’OTAN ne connaissent pas de frontières, si la voie leur était ouverte et s’ils n’étaient pas confrontés en Ukraine, ils auraient déclenché la guerre tôt ou tard sous le prétexte de la Crimée ».
« La coopération irano-russe s’inscrit sur le long terme, et elle est amplement dans l’intérêt des deux pays », a dit aussi l’ayatollah Khamenei.
Au cours de la rencontre, le dirigeant iranien a salué « les positions récentes du président russe contre les sionistes », notant que « les Américains sont arrogants et trompeurs » et que « l’une des raisons de l’effondrement de l’Union soviétique a été de tomber dans le piège des politiques américaines trompeuses. »
L’ayatollah Khamenei a salué « la politique d’indépendance de Poutine sous son mandat », s’adressant à lui en disant : « Durant l’ère de votre honneur, la Russie préserve son indépendance ».
Le guide iranien a également souligné que « le dollar doit être retiré des transactions internationales petit à petit », soulignant au président russe que « ceci est possible ».
Poutine: L’assassinat du général Soleimani est un exemple des actions perverses de Washington
À son tour, le président Poutine a assuré à l’ayatollah Khamenei que « personne ne veut la guerre » et qu' »il considère la perte de vies humaines comme une grande tragédie, mais le comportement de l’Occident ne nous a laissé d’autre choix que de réagir ».
Le président Poutine a informé le guide suprême iranien Khamenei « des facteurs et des origines des divergences entre la Russie et l’Ukraine, en particulier les actions provocatrices de l’Occident et des États-Unis ces dernières années contre Moscou, y compris le coup d’État en Ukraine » en 2014.
Il a également évoqué la politique expansionniste de l’OTAN, soulignant qu' »elle se poursuivait malgré l’engagement de Moscou au cours de la période précédente à éviter toute extension des pays de l’OTAN ».
Poutine a révélé que certains pays européens ont affirmé qu’ils étaient opposés à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, mais qu’ils avaient accepté cela sous la pression des États-Unis d’Amérique », notant que « cette affaire reflète le manque d’indépendance et de souveraineté de ces pays ».
Poutine a également souligné que « les sanctions occidentales contre la Russie nuisent à l’Occident lui-même », notant que « l’une de ses conséquences en est la hausse des prix du pétrole et la crise mondiale de la sécurité alimentaire ».
Sur la question du transactions commerciales en dollars, Poutine a déclaré que « les États-Unis utilisent le dollar pour imposer des sanctions et piller le reste des pays », expliquant que « ce comportement conduira le monde à perdre confiance dans cette monnaie et à s’orienter vers d’autres monnaies. »
Il a souligné que « la Russie et l’Iran sont en train de trouver de nouveaux moyens d’échanger des devises locales entre eux »
Il a en outre estimé que « l’assassinat du lieutenant-général Qassem Soleimani est l’exemple parfait des actions perverses commises par les Américains ».
Poutine a également salué les positions de l’imam Khamenei sur la Syrie et les actions militaires dans le nord de la Syrie : « Les positions de la Russie coïncident avec vos positions sur la question syrienne, en particulier l’attaque militaire contre le nord de la Syrie, et la zone à l’est de l’Euphrate doit passer sous le contrôle des forces syriennes », soulignant que « l’Iran et la Russie combattent conjointement le terrorisme en Syrie ».
Lors de sa rencontre avec son homologue iranien, Ibrahim Raïssi, à Téhéran mardi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que « les relations entre les deux pays se développent à un bon rythme », ajoutant que »sur le plan des relations commerciales, nous pouvons nous vanter de chiffres records. »
La compagnie pétrolière iranienne et Gazprom ont signé un protocole d’accord dans le domaine de l’énergie, qui comprend l’investissement de 40 milliards de dollars par Moscou dans le développement des champs de Kish et North Pars, l’augmentation de la production du champ South Pars et le développement de 6 champs pétrolifères iraniens .
Source: Traduit d'AlMayadeen