Les adversaires politiques du dirigeant Moqtada Sadr se sont dits le jeudi 4 août ouverts à des élections législatives anticipées en Irak sous certaines conditions.
Mercredi soir, Moqtada Sadr a réclamé lors d’une allocution télévisée la dissolution du Parlement et la tenue de législatives anticipées, refusant tout dialogue avec ses rivaux politiques, les factions du Cadre de coordination.
« Le Cadre de coordination affirme son soutien à toute voie constitutionnelle pour résoudre les crises politiques et réaliser les intérêts du peuple, y compris des élections anticipées », a indiqué la coalition dans un communiqué concis publié jeudi soir.
Cela doit se faire « après avoir atteint un consensus national sur la question, et fourni un environnement sûr pour leur tenue », souligne le communiqué.
Et avant tout il importe de « respecter les institutions constitutionnelles et ne pas perturber leur fonctionnement », ajoute le communiqué, en allusion au sit-in installé depuis six jours au Parlement par les partisans sadristes.
Dix mois après les dernières législatives, l’Irak attend toujours la désignation d’un nouveau Premier ministre et d’un président de la République, sur fond de tractations interminables et de querelles politiciennes.
Le scrutin d’octobre 2021 a été remporté par le Courant Sadriste, qui était le premier bloc du Parlement avec 73 députés sur 329.
N’étant pas parvenu à rassembler la majorité escomptée pour nommer un Premier ministre, M. Sadr a appelé ses députés à la démission en juin, abandonnant à ses adversaires la tâche de former un gouvernement.
Il a ensuite rejeté un candidat proposé fin juillet par le Cadre de coordination pour devenir le nouveau chef du gouvernement.
Une dissolution du Parlement ne peut être actée que par un vote à la majorité absolue, selon la constitution irakienne. Elle peut être demandée par un tiers des députés, ou par le Premier ministre avec accord du Président de la république.
Source: Avec AFP