Les forces turques ainsi que la milice syrienne alliée Armée nationale syrienne ont bombardé des villages dans la province de Hassaké, poussant les habitants à s’évader. Alos que le ministre turc des Affaires étrangères a renouvelé son appel en faveur d’une récociliation entre Damas et les groupes rebelles syriens.
Selon le site web de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, ont été pilonnés ce mardi 16 août avec des obus d’artillerie, les villages d’al-Tawilah et d’al-Ibrahimiya dans la campagne de Tal Tamr, au nord-ouest d’Al-Hasakah.
Les bombardements ont également visé un certain nombre de sites, dont Aïn al-Arab et les silos à grains d’Aïn Issa sur la route internationale M4, causant des dégâts matériels.
De même, les villages et villes de la campagne des deux villes d’ad-Darbasiyah et d’Amuda ont fait l’objet de tirs d’artillerie et de missiles turcs : les villages de Jatal et al-Qarmanieh dans la campagne d’ad-Darbasiyah, et Jarnak dans la campagne d’Amuda. Il en découlé des dommages matériels dans les terrains et les biens.
Les bombardements ont également visé les villages d’Al-Kouzeliya, Tal al-Laban, Al-Salmas et Oum al-Khaïr, dans la campagne de Tal Tamer au nord-ouest de Hassaké.
Des dizaines de familles syriennes ont fui la région pour s’abriter dans des villages et des villes relativement plus sûrs.
Dimanche dernier, la milice des Forces de libération d’Afrin a annoncé la mort de 3 soldats turcs et de 3 miliciens syriens de «Bouclier de l’Euphrate », dans des bombardements qui ont visé la ville de Marea, au sud de la ville d’Azzaz, ainsi qu’une base turque à l’est de la ville d’Al-Bab dans la province nord d’Alep, sachant que ces deux régions sont contrôlées par des miliciens du « Bouclier de l’Euphrate ».
Dans un contexte connexe, des manifestations massives organisées par des groupes armés ont eu lieu dans plusieurs zones de la campagne d’Idleb et d’Alep, dénonçant les déclarations du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans lesquelles il a évoqué la nécessité d’une réconciliation entre le gouvernement syrien et l’opposition.
Il a renouvelé cet appel ce mardi 16 août , a rapporté l’AFP.
« Le régime et l’opposition doivent se réconcilier. C’est ce que j’ai dit (…). Nous pensons qu’une réconciliation est indispensable à une paix durable en Syrie », a déclaré M. Cavusoglu à Ankara lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue letton Edgars Rinkevics.
« J’ai utilisé le mot réconciliation (et non paix) », a souligné M. Cavusoglu, affirmant que ses propos avaient été « déformés ».
Le ministre a par ailleurs affirmé que ses déclarations ne marquaient pas un tournant dans la position turque vis-à-vis de la Syrie.
Lors du déclenchement de la guerre contre Syrie en 2011, Ankara s’est tenu aux côtés des milices rebelles, les a soutenues financièrement et militairement, et a ouvert ses frontières pour les flux de migrants syriens.
La Turquie a plus tard lancé 3 offensives dans le nord syrien, et occupé des territoires syriens, avec pour objectifs de circonscrire les milices kurdes qui s’y étaient formées et qui ont collaboré avec les troupes américaines dans le cadre d’une coalition internationale avec pour motif de combattre Daech, pour occuper de vastes étendues dans le nord-est syrien.
Selon des observateurs, la Turquie a opéré un changement dans sa position peu après la rencontre, le 5 août, entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine qui pousse pour une normalisation avec son allié Bachar al-Assad.
Source: Divers