L’armée d’occupation israélienne a perquisitionné et fermé tôt ce jeudi 18 août les bureaux de sept ONG palestiniennes basées en Cisjordanie occupée et accusées de « terrorisme » par l’entité sioniste, ont indiqué ces organisations et des responsables.
Le gouvernement israélien avait annoncé en octobre 2021 avoir placé sur sa liste des « organisations terroristes » six ONG palestiniennes liées selon lui au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une décision fustigée par des organisations de défense des droits humains.
Mercredi soir, le ministre de la guerre israélien Benny Gantz a ratifié cette décision à propos de trois de ces organisations. Et jeudi matin, l’armée d’occupation israélienne a mené des perquisitions et fermé les bureaux de sept ONG à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Il s’agit des six ONG et de l’organisation Health Work Committees.
Ces organisations ont toutes nié des liens avec le FPLP. Le mois dernier, neuf pays européens, dont l’Allemagne et la France, avaient annoncé vouloir continuer à « coopérer » avec les six organisations visées en octobre, faute d’élément probant contre elles.
« Ce matin, les forces d’occupation israéliennes ont perquisitionné le bureau d’Al-Haq à Ramallah, confisquant des objets et bouclant l’entrée en la recouvrant d’une porte de fer, laissant une ordonnance militaire déclarant l’organisation illégale », a indiqué l’association.
« Toute activité dans ces bureaux menace la sécurité dans ce secteur, la sécurité des forces et l’ordre public », peut-on lire sur cette ordonnance rédigée en hébreu et consultée par un journaliste de l’AFP, qui a vu des restes des grenades de gaz lacrymogène jonchant le sol devant les bureaux d’Al-Haq.
Un haut responsable de l’Autorité palestinienne, Hussein al-Sheikh, a dénoncé les mesures israéliennes comme une « tentative de rendre inaudible la voix de la vérité et de la justice ».