L’armée de mer iranienne a déclaré jeudi 2 septembre avoir brièvement saisi en mer Rouge deux navires américains d’espionnage sans pilote, qui entravaient le chemin d’un destroyer iranien en mission de patrouille contre les pirates de mer et le terrorisme maritime.
« Plusieurs navires sans pilote de l’armée américaine prenaient des photos du parcours des navires internationaux mais l’armée de mer (iranienne ) a, le moment propice, empêché un accident imprévisible ou l’éventualité d’un carambolage marin. Elle a demandé à celui qui téléguide ces équipements d’arrêter ce genre de comportement et de changer de placement», a précisé le communiqué de la marine iranienne, selon les médias iraniens.
Et le communiqué d’ajouter : « après que le destroyer Jamaran de la marine stratégique iranienne a changé son parcours en mer Rouge, il s’est trouvé de nouveau confronté à ces embarcations flottantes. Alors, le commandement a pris la décision de s’en emparer et de les saisir pour empêcher des incidents terroristes eventuels et imprévisibles ».
« La saisie et l’examen de ces navires pour assurer la sécurité de la navigation maritime sont intervenus après l’absence de réponse aux appels répétés du destroyer Jamaran et leur perte de contrôle, au risque de provoquer l’insécurité, mettant en danger la sécurité des navires sur les voies internationales et la possibilité de commettre des actes terroristes », a ajouté le texte de la marine iranienne.
« Une fois sécurisé le passage de la navigation internationale, la flottille a libéré les deux embarcations utilisées pour des missions d’espionnage après avoir sécurisé la voie de navigation. Ces navires ont été placés dans une zone de sécurité, sur la décision du commandant du destroyer iranien, puis ils ont été remis aux unités américaines, à qui on a demandé de s’abstenir de répéter de tels choses », a conclu le communiqué iranien.
Rappelant que la même flottille avait déjoué la veille une attaque de pirates contre un de ses navires marchands en mer Rouge, pour la deuxième fois en moins d’un mois.
Version américaine
De son côté, l’US Navy a démenti avoir été « avertie » par la marine iranienne.
« Vers 14H00 heure locale le 1er septembre, la 5e Flotte a vu un navire iranien s’approcher des deux navires sans pilote et s’en saisir », a indiqué la marine américaine dans un communiqué rapporté par l’AFP.
Deux destroyers, l’USS Nitze et l’USS Delbert D. Black, se sont immédiatement rendus sur place et « sont restés en communication avec le navire de guerre iranien pour apaiser la situation et récupérer les Saildrones », précise le communiqué.
« Le navire iranien a rendu les Saildrones à 08H00 le 2 septembre », ajoute le communiqué.
Selon l’AFP, le Saildrone est un petit engin flottant équipé d’une aile rigide et de panneaux solaires qui assurent son autonomie pendant de très longues durées. Bourré de capteurs, il peut être utilisé à des fins météorologiques, mais l’US Navy s’en sert aussi pour des missions de surveillance des côtes.
Il y a deux jours, la marine du Corps des Gardiens de la révolution iraniens (CGRI) a libéré un bateau américain sans pilote, après qu’il a été arrêté par un navire du CGRI.
Une source militaire iranienne a indiqué qu’”il a été possible de prendre le contrôle d’un bateau américain sans pilote, dont les communications de navigation étaient coupées, et qu’il a été remorqué par le navire de soutien de la marine du CGRI dans le Golfe ».
La source a ajouté : « les mesures prises par la marine du CGRI ont été mises en œuvre au moment opportun et es embarcation ont été retirées dans le but de sécuriser la route de navigation maritime et de prévenir d’éventuels accidents, survenus à plusieurs reprises ces dernières semaines ».
Dans sa version des faits, le Pentagone avait déclaré mardi 30 août qu’un navire iranien avait saisi une embarcation militaire américaine sans pilote dans le Golfe mais l’avait relâchée après le déploiement sur place d’un patrouilleur et d’un hélicoptère de la marine américaine.
Comme d’autres pays qui utilisent la voie maritime à travers la mer Rouge et le canal de Suez, l’Iran a renforcé sa présence navale dans le golfe d’Aden, après une vague d’attaques par des pirates basés en Somalie entre 2000 et 2011.
Source: Divers