L’ancien ministre de la Justice de Donald Trump, Bill Barr, a estimé vendredi que la spectaculaire perquisition du FBI au domicile de l’ex-président américain semblait justifiée, et que les autorités paraissaient disposer de « bonnes » preuves sur une tentative d’entrave de sa part.
Les propos de M. Barr, passé de soutien de l’ancien président à détracteur, interviennent à la suite de cette opération de police le 8 août chez M. Trump en Floride, qui a provoqué une tempête politique et au cours de laquelle des documents confidentiels ont été saisis.
« Pour qu’ils en arrivent là où on en est aujourd’hui, ils ont probablement de bonnes preuves », a déclaré M. Barr sur Fox News.
« S’ils ont clairement le président qui déplace des choses, cache des choses dans son bureau et dit aux gens de dissimuler des choses au gouvernement, ils peuvent être enclins à porter cette affaire » devant la justice, a-t-il ajouté.
« Je pense que le moteur de tout cela depuis le début, c’était le tas d’informations classifiées qui se trouvait à Mar-a-Lago », a-t-il déclaré.
« Les gens disent que c’était sans précédent », a-t-il poursuivi au sujet de cette perquisition. « Eh bien c’est aussi sans précédent pour un président de prendre toutes ces informations classifiées et de les mettre dans un country club », a-t-il ajouté, cinglant.
Mais s’il a qualifié d' »insensé » » et « inexplicable » le comportement de M. Trump concernant les documents, M. Barr a toutefois dit espérer que le ministère ne l’inculperait pas, « étant donné qu’il s’agit d’un ancien président et au vu de l’état de la nation ».
Donald Trump a répliqué, dans un message sur son réseau social Truth Social. « L’ancien ministre de la Justice Bill Barr a été renvoyé bien avant que je quitte la Maison Blanche », a écrit l’ex-président républicain.
Vendredi, un document judiciaire du ministère de la Justice a révélé que certains des documents classés top secret saisis par le FBI au domicile de Donald Trump en Floride avaient été découverts dans son bureau, ce qui pourrait conforter les soupçons selon lesquels il a fait entrave à la justice.
La liste détaillée de ce qui a été saisi lors de la perquisition du 8 août à Mar-a-Lago montre également que M. Trump avait gardé plus de 11.000 documents non classés secrets et liés à l’Etat. Lui affirme qu’il a le droit de les garder, mais ils reviennent légalement aux Archives nationales.
Parmi les textes saisis lors de l’opération policière, figurent 18 documents classés « top secret », 53 « secrets » et 31 « confidentiels ».
Parmi eux, des papiers qui ont été récupérés dans le bureau personnel de M. Trump.
Les agents ont également trouvé plusieurs dizaines de dossiers vides marqués « classifiés » dans le bureau, ce qui peut laisser supposer que des documents sensibles pourraient avoir été perdus ou détruits.
Source: AFP