Le ministère iranien du Renseignement a annoncé que 9 étrangers font partie des plus de 250 personnes qui ont été arrêtées, en lien avec les émeutes qui ont suivi la mort de la jeune femme, Mahsa Amini.
Dans un communiqué, le ministère iranien a accusé « les services de renseignement occidentaux d’organiser des sessions, dont certaines ont eu lieu pays de la région, sur la manière de combattre le pouvoir de la République islamique, sur la désobéissance civile et les actions de sabotage ».
« Des citoyens étrangers originaires de l’Allemagne, la Pologne, l’Italie, la France, les Pays-Bas, la Suède et d’autres ont été arrêtés sur les lieux des émeutes ou dans les coulisses du complot », rapporte l’agence de presse officielle IRNA, citant le communiqué.
Ce dernier indique que « des agents appartenant à des organisations d’espionnage étrangères, des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont participé à ces manifestations ».
Le communiqué ajoute qu’un « avertissement comme il se doit » a été adressé aux « ambassades dont les agents ont une quelconque implication ou sont entrés dans le théatre des troubles », notamment les ambassades « d’Allemagne, de France, d’Angleterre et de Suède ».
Au cours des manifestations, les autorités iraniennes ont arrêté 49 membres de l’organisation terroriste Moudjahidine du peuple, 77 des partis kurdes anti-Téhéran et cinq membres de « groupes takfiristes ».
Vendredi 30 septembre, l’Assemblée des experts de la direction iranienne a condamné les « récentes émeutes et insultes à la sacro-saints », soulignant que « les émeutiers seront poursuivis par la justice ».
Le jeudi 29 septembre, le gouverneur de Téhéran, Mohsen Mansouri, a assuré que « les récentes émeutes sont terminées et Téhéran connaît le calme et la sécurité depuis plusieurs nuits ».
Abdollahian: l’Iran n’est pas un lieu pour les coups d’État militaires ou les révolutions colorées
Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a affirmé dans une interview au journal américain The New York Times que « son pays ne permettra pas que la sécurité et la stabilité du pays soient affectées par les médias étrangers et les incitations politiques ».
Il a ajouté : « L’Iran n’est pas un lieu pour les coups d’État militaires ou les révolutions colorées… le peuple iranien est conscient, et il y a une différence entre le fait de protester et celui de provoquer des troubles et des émeutes ».
À son tour, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que « les dirigeants politiques des USA, et parfois d’Europe, ont soutenu les médias occidentaux diffusant en perse et qui sont hostiles à l’Iran, exploitat un incident douloureux qui fait toujours l’objet d’une enquête ».
Il convient de noter que l’Iran a été le théatre de rassemblements populaires dans plusieurs provinces iraniennes, pour exprimer leur soutien à la République islamique d’Iran, et leur rejet des émeutes qui ont eu lieu dans les villes iraniennes ces derniers jours. Ils ont aussi protesté contre les attaques perpétrées contre les biens publics durant le mouvement de contestation qui a suivi la mort de Mahsa Amini.
Il y a quelques jours, la police iranienne a publié un clip vidéo capté par les caméras de surveillance documentant les derniers instants de la jeune femme Amini au poste de la police des moeurs. La police de Téhéran a déclaré que les images prouvent qu’Amini, 22 ans, n’a subi aucune violence ni agression physique.
Source: Médias