Suite aux récentes informations sur une attaque à la roquette qu’aurait subie Riyad, un conseiller du ministre saoudien de la Défense dément, affirmant en outre que les missiles des Houthis ont l’habitude de revenir et d’exploser au Yémen, semant la mort parmi les civils.
Sputnik a demandé au général Ahmed al-Assiri, conseiller du ministre saoudien de la Défense et porte-parole de la coalition arabe au Yémen, de confirmer l’information.
M. al-Assiri a été formel : il n’y a eu aucun tir.
» Tout ce qui se passe dans le Royaume ou dans la zone de l’opération est reflété dans des déclarations officielles de la coalition. S’il n’y a pas eu d’information sur des actions des groupes houthis, cela signifie que c’est un mensonge. Nous n’avons rien à cacher et nous annonçons si un événement a lieu « , a martelé le général.
Ahmed al-Assiri estime que les Houthis diffusent des mensonges sur leurs progrès et bombardements tandis qu’en réalité ils se seraient retranchés dans des bunkers à Sanaa.
Il a ajouté que les missiles sol-sol de l’armée dont les Houthis s’étaient emparés et qu’ils avaient modifiés artisanalement pour augmenter leur portée revenaient et explosaient au Yémen après avoir été tirés de son territoire.
Cependant, selon certaines sources cette attaque aurait causé beaucoup de victimes et créé la panique au royaume. Les informations mises sur les réseaux sociaux par des activistes saoudiens parlent de fuite des émirs et dignitaires du régime des Saoud vers d’autres destinations du royaume ou à l’étranger.
Des missiles yéménites ont frappé l’Arabie saoudite en octobre dernier, en représailles à une frappe aérienne meurtrière de la coalition arabe qui a fait 140 morts et plus de 500 blessés pendant les obsèques du père du ministre de l’Intérieur houthi.
Ahmed al-Assiri a qualifié ce massacre d’erreur, ajoutant qu’une seule bavure ne permettait pas de parler de toutes les opérations de la coalition.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l’ancien président Ali Abdallah Saleh, aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi. Les rebelles contrôlent les territoires dans le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont créé leurs organes du pouvoir.
Dirigée par l’Arabie saoudite, la coalition arabe effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Le conflit au Yémen a fait plus de 6 600 morts, dont environ la moitié de civils, selon les Nations unies.
Source: Avec Sputnik