De fortes explosions ont été entendues, ce lundi matin, dans le centre de Kiev, pour la première fois depuis le 26 juin ainsi que dans plusieurs autres villes ukrainiennes.
Des images montrant plusieurs gros panaches de fumée noire à des endroits différents de la ville ont été postées sur les réseaux sociaux.
Outre la capitale, Kiev, des frappes ont notamment été rapportées à Lviv, dans l’Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu’à Dnipro (centre) et Zaporijjia (Sud).
A Kiev, l’AFP a vu de nombreuses ambulances dans le centre-ville se diriger vers les lieux où trois fortes explosions ont été entendues vers 08H15 locales (05H15 GMT), suivies d’autres.
Cette vague de bombardements est intervenue alors que le président russe Vladimir Poutine réunissait son conseil de sécurité, deux jours après la destruction partielle du pont de Crimée.
Des armes de haute précision
Dans une prise de parole à la mi-journée dans le cadre d’une réunion du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, le président Vladimir Poutine a spécifié que des «frappes massives» avaient eu lieu à l’aide «d’armes de haute précision».
Il a précisé que des «sites énergétiques, de commandement et de communication de l’armée ukrainienne» avaient été visés. Le dirigeant russe a en outre promis des réponses «dures» et proportionnelles aux menaces posées à la sécurité de la Fédération de Russie.
Il a notamment évoqué «l’acte terroriste» commis sur le pont de Crimée la veille, et attribué par les enquêteurs russes aux services secrets ukrainiens (SBU).
Dimanche, M. Poutine a accusé Kiev d’avoir organisé l’explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, évoquant un « acte terroriste ».
Le trafic automobile et ferroviaire a repris samedi quelques heures après la déflagration qui a fait trois morts et a été attribuée par les autorités russes à un camion piégé.
« Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens », a assuré M. Poutine à l’issue d’une réunion avec le chef du Comité d’enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin.
« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe de grande importance ».
Par ailleurs, les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé dimanche une « augmentation considérable » des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l’Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.
Le gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït, a accusé dimanche les forces ukrainiennes d’avoir bombardé le monastère Gornalski Saint-Nicolas à la frontière entre les deux pays, sans faire de victime.
La Biélorussie annonce un déploiement de troupes
Entre-temps, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a accusé l’Ukraine de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu’en conséquence Minsk allait déployer des troupes russo-biélorusses, sans préciser leur localisation.
« Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l’Union (russo-biélorusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République de la Biélorussie », a-t-il affirmé.
Sources: Sputnik + AFP + RT