Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a accusé le jeudi 13 octobre les Etats-Unis de mener « une politique de déstabilisation » contre la République islamique, théâtre depuis un mois d’émeutes après la mort de Mahsa Amini.
« Suite à l’échec de l’option militaire et des sanctions américaines, Washington et ses alliés ont recours à une politique de déstabilisation vouée à l’échec », a déclaré M. Raïssi, qui s’exprimait à Astana au Kazakhstan, au sommet de la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), un forum de coopération de 27 pays asiatiques, selon la présidence iranienne, citée par l’AFP.
Mercredi, le guide suprême de la révolution islamique en Iran, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a affirmé que « dans les événements récents, le rôle de l’ennemi est clair pour tout le monde, même pour les experts étrangers neutres, et ces cas ne sont pas un problème interne spontané, bien qu’ils aient pu exploiter certains terrains (propices), mais les actions de l’ennemi, telles que la propagande, les tentatives d’influencer les esprits et même les méthodes d’apprentissage de fabrication de matériaux incendiaires, sont maintenant tout à fait évidents ».
Le numéro un iranien s’est en outre arrêté sur les différentes motivations de ceux qui sont descendus dans la rue : « certains d’entre eux sont soit des agents de l’ennemi, soit ils ne le sont pas, mais agissent vers la même direction que celle de l’ennemi. Tandis que d’autres sont enthousiastes. Dans le cas de la deuxième catégorie, le travail culturel est nécessaire, mais dans le cas de la première catégorie, les autorités judiciaires et de sécurité doivent faire leur devoir ».
Il convient de rappeler que la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran pour avoir enfreint le code vestimentaire.
Les autorités iraniennes affirment que Mahsa Amini est décédée des suites d’une maladie et non de « coups », d’après un rapport médical.