Le Likoud de l’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé en tête des élections législatives israéliennes mardi, sur le seuil d’une majorité avec ses alliés des partis religieux et de l’extrême droite pour former un gouvernement, selon les premières estimations.
D’après les projections actualisées dans la nuit de mardi à mercredi 2 novembre par trois grandes chaînes israéliennes, le parti de Netanyahu est crédité de 30 ou 31 sièges, sur les 120 de la Knesset, devant la formation Yesh Atid (« Il y a un futur ») du Premier ministre sortant centriste Yaïr Lapid qui récolterait entre 22 et 24 sièges.
Suivent ensuite neuf partis, dont l’alliance d’extrême droite « Sionisme religieux » de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir avec 14 sièges, et le parti de centre-droit de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz, crédité de 11 à 13 sièges.
Avec ses alliés, le Likoud compterait 68 sièges, obtenant la majorité, Yesh Atid et ses alliés n’en engrangeant qu’une cinquantaine.
Mais ces scores pourraient changer à l’annonce des résultats officiels, notamment en fonction des sièges remportés par les petits partis.
« Nous sommes près d’une grande victoire », a déclaré dans la nuit l’ex-Premier ministre, rapporte l’AFP.
« Tant que le dernier bulletin de vote n’est pas compté, rien n’est joué. Nous attendrons patiemment, même si nous n’avons pas de patience, les résultats finaux », avait de son côté affirmé un peu plus tôt son rival, Yaïr Lapid, lors d’un rassemblement des partisans de son parti à Tel-Aviv.
Les partis arabes Raam de Mansour Abbas a remporté cinq sièges, d’après les sondages. La liste Hadash-Taal en a remporté quatre, alors que Balad n’en a récolté aucun.
À gauche, selon les projections, le parti travailliste (Avoda) est crédité de cinq sièges tandis que la formation Meretz en a quatre.
Les partis ultra-orthodoxes, alliés de Netanyahu, auraient 10 sièges pour Shass (séfarade) et sept pour Judaïsme unifié de la Torah (ashkénaze).
L’extrême-droite sioniste en passe de devenir le 3e parti
La campagne a été secouée par le colon de Cisjordanie Itamar Ben-Gvir et sa liste ultranationaliste Sionisme religieux, qui est en passe de devenir le troisième parti du Parlement avec 14 sièges. Netanyahu a compté sur le soutien de Ben-Gvir et de son collègue d’extrême droite Bezalel Smotrich.
Mais pourra-t-il faire entrer Ben-Gvir dans sa coalition de gouvernement ? L’homme est un ancien membre de Kach, un groupe interdit depuis 1994, figurant sur les listes de surveillance terroriste israélienne et américaine, et qui a déjà été condamné pour incitation au racisme.
À 73 ans, Netanyahu tentait de rallier une majorité de 61 députés, sur les 120 du Parlement, la Knesset, avec ses alliés des partis ultraorthodoxes et de l’extrême droite qui a le vent en poupe.