Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé, le dimanche 6 novembre à Alger, que les recettes pétro-gazières algériennes devraient dépasser les 50 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année en cours.
« Au vu des réalisations enregistrées à septembre 2022, nous prévoyons d’ici à la fin de l’année en cours, une augmentation de 2% de la production en hydrocarbures et une augmentation des recettes pétro-gazières du pays, appelées à dépasser les 50 milliards de dollars (soit une hausse de 45% par rapport à 2021) », a précisé M. Arkab qui intervenait devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre de l’examen des dispositions du projet de loi de finances (PLF) 2023.
La fiscalité pétrolière « pourrait dépasser les niveaux enregistrés durant les années d’avant 2014, qui s’élevaient à 4.000 milliards de DA/an », a-t-il poursuivi, rapporte Algérie Presse Service.
Par ailleurs, ajoute M. Arkab, « les exportations hors hydrocarbures enregistreront une hausse de plus de 40% par rapport celles de 2021, appuyée principalement par l’augmentation des exportations des produits miniers et pétrochimiques ».
En ce qui concerne l’investissement dans le secteur de l’énergie et des mines, le ministre a fait état de la mobilisation d’un montant de 3,6 milliards USD durant le premier trimestre de l’année 2022, soit une hausse de 8% comparativement à la même période de 2021.
S’agissant du recrutement dans le secteur, le nombre des agents embauchés a augmenté de plus de 7.500 jusqu’en fin septembre 2022, pour dépasser 307.000 travailleurs.
Concernant le budget sectoriel, M. Arkab a fait état d’une fiscalité pétrolière prévisionnelle de 3298 milliards Da, sur la base d’un prix référentiel de 60 dollars/baril, soit une hausse de 3% par rapport à la fiscalité pétrolière inscrite à la loi des finances complémentaire de 2022.
Le budget de fonctionnement s’élève à quelque 101 milliards Da, majoritairement des affectations financières réservées à la subvention du coût de dessalement de l’eau de mer, de la facture d’électricité pour trois wilayas dans les Hauts Plateaux et les wilayas du sud, ainsi que la subvention du programme de contrôle de l’énergie à quelque 94 milliards Da (soit 92%).
Quant au budget d’équipement, il est destiné essentiellement au raccordement à l’électricité, au gaz et à la recherche minière, réparti comme suit : 55 milliards Da réservés au programme de l’électricité rural et de distribution publique du gaz, 1,3 milliard Da pour la subvention du programme de la recherche minière.
Dans le même cadre, un montant de 1,7 milliards Da est réservé aux projets du Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) pour le développement des infrastructures et des centres nucléaires y afférents, tandis qu’un montant de 23,3 milliards Da est alloué au raccordement des six zones industrielles à l’électricité et au gaz.
Par ailleurs, M. Arkab a cité des mesures prévues dans le PLF 2023, à l’instar de l’exonération de la TVA sur les biens, les services et les travaux accomplis dans le cadre des activités des hydrocarbures, ou encore les exonérations fiscales des véhicules hybrides électriques.
OPEP+: stabiliser les prix à hauteur de 100 dollars/baril jusqu’à fin 2022
Le ministre a affirmé que la dernière décision des pays de l’OPEP et hors OPEP (OPEP +) de réduire la production de deux millions de barils/jour devrait maintenir l’équilibre du marché et la stabilité des prix à hauteur de 100 dollars/baril jusqu’à la fin de l’année.
« En dépit du recul des cours du pétrole et au vu de l’inquiétude d’une récession mondiale, la dernière décision des pays OPEP+ de réduire la production de deux millions de barils/jour devrait maintenir l’équilibre du marché et la stabilité des prix à hauteur de 100 USD/baril jusqu’à la fin de l’année », a précisé M. Arkab.
Le ministre a relevé que le débat du projet de loi de finances (PLF) intervient « dans un contexte économique et géopolitique variable ayant impacté l’industrie pétrolière et gazière à travers le recul sans précédent du volume des investissements au cours des dernières années à l’origine du recul de l’offre ».
Les cours du pétrole « ont repris après la chute sans précédent des marchés début 2020 en raison de l’apparition et la propagation du coronavirus », a ajouté M. Arkab qui a rappelé que les cours du pétrole brut ont dépassé le seuil de 109 USD/baril à la fin de septembre de l’année en cours, « confortant ainsi les indicateurs de notre macroéconomie ».