Des observateurs israéliens ont violemment critiqué « les failles et le fiasco » de l’armée israélienne, au lendemain d’un vol par effraction d’une importante quantité de munitions dans une base militaire israélienne.
Le samedi 12 novembre, «des individus sont entrés par effraction dans la base militaire israélienne de Tznovar (Tsnobar) sur le plateau du Golan, près de la ville de Katzrin, dans la nuit de vendredi à samedi, et y ont dérobé plus de 100.000 munitions », a rapporté le radiodiffuseur public Kan.
Selon le média, les voleurs sont parvenus à rentrer dans la base à y mener leur opération sans que personne ne s’en aperçoive. L’armée israélienne a ouvert une enquête avec le service de sécurité intérieure du Shin Bet afin de déterminer les circonstances du vol.
« L’incident du vol d’armes de la base militaire dans le nord fait partie d’une série de failles et d’échecs » dans l’armée, a déploré le correspondant militaire de la chaine de télévision israélienne Channel13.
Il a souligné que « l’armée a dépensé des millions pour la protection ces dernières années, avec un plan spécial pour protéger les bases de l’armée israélienne, mais l’incident de vol en a fait la risée ».
« Il est déraisonnable qu’une armée israélienne attaque des convois d’armes iraniens aux frontières de l’Irak, et en même temps devienne la moquerie de tous à l’intérieur d’Israël », a-t-il affirmé, soulignant qu’il « s’agit d’un vrai coup porté à toute l’armée israélienne, dans le nord et au sud, et dans toutes les bases. »
Selon les premiers éléments de l’enquête, rapporte le site web de la télévision israélienne i24, « quelque 70 000 balles de 5,56 millimètres, le type utilisé dans les fusils d’assaut les plus couramment déployés par Tsahal, ont disparu, ainsi que 70 grenades conçues pour être lancées à partir d’un lance-grenades M-203, monté sous le canon d’un fusil d’assaut ».
Faisant état que l’armée d’occupation israélienne était « entrée dans un projet géant pour protéger 90% des dépôts d’armes au moyen de moyens avancés », le correspondant de la télévision israélienne Channel12 estime qu’il est donc très difficile de pénétrer et de voler des armes.
« Mais il semble que le fait de voler des munitions est plus facile que cela, ce qui constitue une violation des lignes rouges », a-t-il regretté.
Selon lui « les dégâts sont bien plus importants que les munitions qui viennent d’être volées ».
« Car les dégâts sont nuisibles en termes de sensibilisation, car ils réussissent à chaque vois à pénétrer dans une base de l’armée israélienne et à prendre des munitions sous le nez des soldats », a-t-il expliqué.
L’évènement est en effet le deuxième du genre.
Le mois dernier, rapporte i24, des inconnus avaient fait irruption dans l’entrepôt de munitions de la base de Sde Yemen (Sde Timan) dans le Néguev d’où ils avaient volé environ 30 000 cartouches d’armes de la brigade Givati.
Après l’incident, la surveillance de la base a été renforcée et ses défenses ont été améliorées.
Selon i24, depuis plusieurs années, l’armée est confrontée à des vols dans ses bases commis aussi bien par des soldats que par des gangs criminels.
Le média n’exclut pas que « les munitions volées ne soient utilisées dans de futures attaques terroristes », en allusion aux opérations de résistance palestiniennes.
Source: Médias