L’administration pénitentiaire des autorités l’occupation israélienne a transféré la prisonnière palestinienne Fadwa Hamada, dans des cellules d’isolement de la prison de Damon, a révélé le Bureau d’information sur les prisonniers. Selon ce dernier, la raison avancée de ce transfert est qu’elle a jeté de l’eau sur l’un des prisonniers.
Le Bureau a indiqué que la prisonnière jérusalémite souffre de mauvaises conditions de détention à la prison de Damon, d’autant qu’elle est incarcérée dans un camp de détention pour des prisonniers criminels. Ces derniers frappent délibérément aux murs et crient toute la nuit pour la priver de sommeil et de repos.
De plus, la captive palestinienne fait face à une politique de négligence médicale et de procrastination dans sontraitement, qui a exacerbé ses douleurs au pied, qu’elle a fracturé il y a plusieurs mois. En ont découlé des complications qui ont entraîné de graves infections et un gonflement de la cicatrice de l’opération qui a été pratiquée sur le même pied.
Bien que Mme Hamada ait présenté plusieurs demandes de traitement et d’orientation vers des médecins spécialisés, l’administration pénitentiaire de Damon a jusqu’à présent refusé de répondre à ses demandes et a pratiqué la négligence médicale à son encontre.
Âgée de 36 ans et mère de cinq enfants, la détenue palestinienne est originaire de la localité de Sour-Baher, au sud de la ville sainte d’al-Qods (Jérusalem) occupée. Elle a été arrêtée le 12 août 2017, et condamnée à 10 années de prison, après avoir été accusée d’avoir tenté de mener une opération à l’arme blanche dans le quartier de Bab al-Amoud, dans la ville sainte et à une amende de 30 000 shekels.
Mme Hamada est restée dans des cellules d’isolement pendant près de trois mois et demi, l’année dernière, parce qu’elle avait affronté un geôlier israélien à Damon qui a tenté d’insulter l’une de ses codétenues.
34 femmes palestiniennes à Damon
34 femmes palestiniennes sont détenues dans la prison Damon en décembre 2021.
Edifiée sur le Mont Karmel, la politique d’isolement y est infligée de temps à autres contre elles, sur une décision du tribunal de l’occupation, et pourrait se prolonger 12 mois.
Parmi les détenues de cette prison, Nawal Fatihat. Âgée de 19 ans lors de son arrestation le 21 février 2020, elle purge une peine de 8 années, a indique le Club du détenu palestinien pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien, selon le chef d’accusation israélien. Elle aussi a subi la prison d’isolement.
Une autre détenue, Nourhane Awad, a été arrêtée en novembre 2015, également pour la même accusation. Les soldats de l’occupation israélienne ont ouvert le feu sur elle dans al-Qods, alors qu’elle marchait dans les rues de la vieille ville en compagnie de sa cousine Hadil.
Cette dernière est tombée directement en martyre, mais Nourhane a été atteinte de trois balles, dans le ventre, dans le pied et dans la main.
Elle a été condamnée à une peine de 13 ans et demi qui a été réduite de trois ans et demi, suite à l’appel de son avocat. Elle était mineure lors de son arrestation. Nourhane a réussi son bac avec une moyenne de 94 sur 100 en 2017.
Maysoune al-Jabali, âgée de 34 ans et originaire de Bethleem écope depuis 2015 une peine de 15 ans pour avoir poignardé et blessé légèrement une soldate israélienne au nord de Bethleem. Etudiante universitaire en Littérature d’anglais, elle est considérée la doyenne des détenues depuis 2021.
La détenue Chatila Abou Ayyad (28 ans) condamnée à 16 années de prison après son arrestation en 2016. Elle était étudiante en psychologie.
Source: Médias