Le directeur du Centre d’analyse du commerce mondial des armes Tsamto, Igor Korotchenko, a affirmé que « les États-Unis font pression sur la Grèce pour qu’elle transfère le système de missiles S-300 à Kiev ».
Hier mercredi, le journal grec Kathimerini a rapporté que « Washington avait proposé qu’Athènes abandonne les armes russes au profit des systèmes occidentaux, notamment les systèmes de missiles anti-aériens S-300 et les systèmes Tor-M1 ».
Athènes a refusé la demande de fournir ces systèmes à Kiev, car la Russie maintient un accord de licence avec l’acheteur, en vertu duquel la Grèce ne peut pas exporter ces systèmes vers des pays tiers sans l’autorisation de Moscou.
« Avec un haut degré de probabilité, nous pouvons supposer que la pression américaine sera couronnée de succès, car Athènes adopte aujourd’hui une attitude hostile envers la politique russe et, en tant que membre de l’OTAN, se pliera aux conditions américaines », a ajouté Korotchenko.
Korotchenko a noté que « les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises une politique similaire pour fournir des armes à l’Ukraine, selon laquelle des armes soviétiques et russes sont achetées à des pays ou remplacées par des systèmes occidentaux, alors que les armes achetées de la Russie sont refournies à Kiev ».
Le 15 avril, le porte-parole du gouvernement grec Ioannis Economou a annoncé que « la Grèce n’envisage pas d’envoyer de nouveaux lots d’armes à l’Ukraine », après avoir envoyé le 27 février 40 tonnes de « matériel de défense » via 130 avions cargos à l’Ukraine ».
Et les médias grecs rapportaient, en mai dernier, que « l’administration américaine intensifie sa pression sur Athènes pour l’obliger à renoncer aux missiles S-300 au profit de l’Ukraine, après qu’elle les ait achetés à la Russie ».
Le 11 avril, Moscou a annoncé « la destruction de 4 bases de lancement de S-300 et le meurtre de 25 soldats ukrainiens » près de la ville de Dnepropetrovsk, soulignant que « le système détruit a récemment été fourni d’un pays européen à l’Ukraine ».
Il est à noter que la Slovaquie a livré, début avril, le système de missiles anti-aériens S-300 à l’Ukraine, et qu’il a été transporté selon une opération qui a duré deux jours et dans le plus grand secret. Par la suite, les États-Unis ont proposé à la Slovaquie une alternative à ces armes.
Source: Médias