« L’Iran a conclu un contrat de 4 milliards de dollars avec l’Irak dans le domaine de l’exportation de services techniques et d’ingénierie », a déclaré le directeur du conseil d’administration de l’Association iranienne des exportateurs de pétrole, de gaz et de produits pétrochimiques (Oil Products Export Development Fund of Iran, OPEX).
Le contrat est en passe de compenser une partie du déficit qui s’est produit dans les exportations iraniennes vers l’Irak dans le domaine des services techniques et d’ingénierie, des contrats à terme, de la production et des soins médicaux cette année (2022).
« Au cours des huit mois de cette année [à partir du 20 mars], les exportations vers l’Irak, à l’exception de l’électricité, ont totalisé 4,7 milliards de dollars, en baisse de 1,4 milliard de dollars par rapport à la même période l’an dernier », a déclaré Hamid Hosseini.
Il a évoqué les chocs sur le marché irakien et l’incertitude quant à la formation du gouvernement dans le pays l’année dernière, affirmant qu’il s’attendait à ce que les importations irakiennes augmentent au cours des quatre prochains mois.
« Nous nous attendons à ce que les exportations iraniennes vers l’Irak atteignent 8 à 9 milliards de dollars par an », a-t-il précisé.
Le nouveau Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Soudani a effectué, mardi 29 novembre, une visite d’une journée en Iran et a été reçu par le président Ebrahim Raïssi qui a exprimé l’espoir de renforcer les liens entre les deux pays.
Le président Raïssi a déclaré que la banque, la finance et des projets commerciaux plus larges avaient également fait partie des discussions avec le Premier ministre irakien.
Al-Soudani a remercié l’Iran pour ses livraisons continues de gaz et d’électricité, tout en soulignant les échanges de vues entre Téhéran et Bagdad sur un « mécanisme » permettant à l’Irak de payer l’Iran pour ces services.
L’Irak dépend de l’Iran pour le gaz naturel qui génère jusqu’à 45 % de ses 14 000 mégawatts d’électricité consommés quotidiennement. L’Iran transmet directement 1 000 mégawatts supplémentaires, ce qui en fait une source d’énergie indispensable pour son voisin.
Les États-Unis ont dû à plusieurs reprises prolonger l’exemption des sanctions anti-iraniennes de 45, de 90 puis de 120 jours, pour permettre à Bagdad d’importer de l’énergie iranienne, mais ils sont mécontents des relations et des échanges étroits entre Bagdad et Téhéran.
Des années de guerre après l’invasion américaine de 2003 ont laissé l’infrastructure électrique de l’Irak dans un très mauvais état et un déficit de quelque 7 000 mégawatts.
Par le passé, Bagdad a déclaré qu’il n’y avait pas de substitut pratique aux importations en provenance d’Iran, car il faudrait des années pour construire de manière adéquate les infrastructures énergétiques de l’Irak.
Les autorités irakiennes ont annoncé que la demande américaine ne reconnaissait pas les besoins énergétiques de l’Irak.
L’Irak importe d’Iran également une large gamme de marchandises, notamment des produits alimentaires, des produits agricoles, des appareils électroménagers, des climatiseurs et des pièces automobiles.
Source: Press TV