Les pays européens ont retiré une quantité de gaz record de leurs sites de stockage souterrains au 13 décembre, a annoncé le jeudi 15 décembre le géant gazier russe Gazprom.
« Selon les informations de Gas Infrastructure Europe (GIE), 738 millions de mètres cubes de gaz ont été retirés, au 13 décembre, des installations de stockage souterraines en Europe, soit le volume le plus élevé jamais enregistré à cette date », indique le groupe.
Les plus gros consommateurs
L’Allemagne vient en tête avec 250,1 millions de mètres cubes de gaz extraits, suivi de la France avec 117,6 millions de mètres cubes de gaz. Vient ensuite la République tchèque avec 36,5 millions de mètres cubes de gaz.
Gazprom avait précédemment prévenu que le retrait de gaz des installations souterraines allait être plus important par rapport à l’an dernier.
D’après GIE, l’arrivée du froid hivernal a forcé les Européens à pomper plus activement du gaz. Les stocks sont tombés en dessous du seuil de 90%.
La Belgique, la France et la Slovaquie ont puisé le plus de gaz de leurs réserves.
Début décembre, le journal allemand Handelsblatt, a annoncé que l’Europe avait considérablement augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie depuis le début de 2022 par rapport à 2021, en dépit des sanctions imposées à Moscou.
Pour tenter de remplacer le gaz russe, les Européens se tournent vers d’autres partenaires.
L’Algérie a notamment été sollicitée par l’Italie ou la France. Mais les rallonges de livraisons ne devraient pas permettre de boucher tous les trous, comme l’expliquait à Sputnik l’économiste Mourad Kouachi.